La Volvo Ocean Race arrive à Auckland

Mercredi, six équipages (le septième étant déjà sur place) de la Volvo Ocean Race devraient prendre place dans le port d'Auckland. C'est la dixième fois de son histoire que la course s'arrête dans « la Cité des Voiles ».

Selon les organisateurs de la Volvo Ocean Race, six des sept équipages en lice devraient arriver à Auckland mercredi pour cette fin de cette sixième étape qui a débuté le 7 février à Hong Kong.

Toutefois, la septième équipe, celle du Vestas 11^th Hour Racing ne manquera pas à l'appel puisqu'elle est déjà à Auckland suite à un tragique accident entre son monocoque et un navire de pêche avant l'arrivée à Hong-Kong. La collision n'a provoqué que des dégâts matériels pour l'équipe américano-danoise mais parmi les dix pêcheurs présents, un a succombé à ses blessures.

Cette année, « la Cité des Voiles » accueillera les équipages pour la dixième fois de son histoire. Déjà ville étape du premier parcours lors de l'édition 1977-78, Auckland n'a raté que deux rendez-vous depuis. De plus, la Nouvelle-Zélande entretient des liens encore plus solides avec la Volvo Ocean Race depuis la victoire de Sir Peter Blake en 1990 et celle de Grant Dalton en 1994.

Qu'est-ce que la Volvo Ocean Race ?

Créée en 1973 et qualifiée comme l'Everest de la voile par certains, l'ex Whitbread Round the World Race est une course à la voile organisée tous les trois ans autour du monde par équipages et exclusivement réservée aux monocoques. Elle a changé son intitulé en 2002 quand le constructeur automobile suédois, Volvo est devenu le sponsor principal. Au cours des anneés, elle s'est imposée comme l'une des trois principales compétitions de voile avec les Jeux Oympiques et l'America's Cup.

Pour cette treizième édition, la course fait escale dans 12 villes différentes d'Alicante à La Haye et emmènera les équipes sur un parcours de 45.000 milles nautiques (80,000 km) autour du monde. L’accent est porté cette année sur le Grand Sud et sur une nouvelle série de règles visant notamment à favoriser la mixité hommes-femmes au sein des équipages. D'un point de vue technique, toutes les équipes naviguent avec le même bateau : le Volvo Ocean 65.

Véritable étape de force et stratégique, le Onboard Reporter de la Race, Martin Keruzoré déclarait dimanche après-midi via le blog de la course :

“Déjà 17 jours de mer pour nos marins, 15 millions de secondes à naviguer et cohabiter à 10 à bord du bateau chinois. Chaque équipier a passé 51 quarts (un quart est égal à quatre heures N.D.L.R) sur le pont, 204 heures concentré à la performance du Volvo Ocean 65. Plus de 1 million de tours de manivelle effectués pour régler au mieux le bateau rouge et avaler plus de 5 000 milles. Côté gastronomie, les quelques 510 repas lyophilisés embarqués ont déjà été ingurgités en partie en plus des 1 000 barres énergétiques. Chaque bannette s’est vue comptabiliser 250 heures de sommeil depuis le départ de l'étape, soit 125 par équipier ce qui représente une moyenne de 7 heures par jour.”

Le village départ

Outre l'aspect sportif de la course, La Volvo Ocean Race propose un village dans chaque port d'arrivée. A l'image d'un village départ lors du Tour de France, le village à Auckland a ouvert ses portes samedi 24 février soit trois jours avant l'arrivée des équipages et vingt et un avant le départ de l'étape. De multiples activités seront proposées sur le Viaduct : des concerts et stands de vente de prêt à porter spécialisés en voile en autre. Lors de la précédente édition (2014-15), près de 200000 visiteurs ont été enregistrés.

Durant ces vingts jours dans la capitale économique du pays, et comme dans toutes les villes étape jusqu'à présent, une In-Port Race aura lieu, le 10 mars. Ces petites régates comme on les appelle sont une compétition à part de l'étape “reine”. Elles ont leur propre coupe et servent à départager le vainqueur de la Volvo Race en cas d'égalité.

Pour remporter la Race, il faut totaliser le maximum de points à l’issue des onze étapes. Le vainqueur d’étape reçoit sept points ( plus un point bonus de victoire), le second, six points jusqu’au dernier qui ne remporte qu'un point.