Les vols internationaux au départ et à l’arrivée en Nouvelle-Calédonie peuvent reprendre normalement depuis le 1er décembre. Le gouvernement a mis fin à la mesure de suspension qui courait jusqu’au 31 décembre 2021. En parallèle, les conditions d’entrée sur le territoire ont évolué, mais des règles strictes demeurent pour faire face notamment à de nouveaux variants.
Depuis vingt mois, les vols internationaux qui desservent la Nouvelle-Calédonie sont limités afin de protéger la population calédonienne face à la pandémie. Seulement, la situation a bien changé avec l’épidémie due au variant Delta qui s’est déclenchée en septembre. Désormais, le virus du Covid-19 circule, tandis que le taux de vaccination permet d’envisager une réouverture avec l’extérieur. Les membres du gouvernement ont donc décidé, lors de leur réunion hebdomadaire, de mettre fin à la mesure de suspension des vols initialement prévue jusqu’à la fin de l’année. « Cette date a été ramenée au 1er décembre », a précisé Yannick Slamet. « Il n’y a plus de raisons de fermer les frontières comme elles l’étaient jusqu’à présent, pour le moment », a ajouté le porte-parole du gouvernement. Les programmes réguliers seront prochainement présentés.
Évolution des conditions d’entrée en Nouvelle-Calédonie
Néanmoins, l’entrée en Nouvelle-Calédonie reste soumise à certaines conditions qui ont évolué ces derniers mois. Si les motifs impérieux pour venir depuis le reste du territoire français ont déjà été supprimés, il est nécessaire, pour les personnes de 18 ans et plus, d’être complètement vaccinées contre le Covid-19, sauf contre-indications médicales.
Un texte complémentaire est venu encadrer les entrées par voie aérienne. Il s’agit du décret modifié n° 2021-699, pris par l’État, qui impose dorénavant un test de dépistage du Covid-19 avant le départ pour tous les passagers de 12 ans et plus. Le résultat de ce test doit être négatif afin de pouvoir embarquer. Pour les personnes vaccinées, il peut s'agir d'un test antigénique réalisé moins de 48 heures avant le départ ou d'un test RT-PCR de moins de 72 heures. Pour les passagers non vaccinés (mineurs entre 12 et 17 ans et contre-indications médicales), le test doit être effectué moins de 24 heures avant l’embarquement. D’autres règles s’appliquent avant le départ ou à l’arrivée, notamment un isolement prophylactique, c’est-à-dire « préventif » de sept jours qui implique de limiter ses déplacements et ses interactions sociales au strict nécessaire.
Surveillance aux frontières
Face à l’apparition de nouveaux variants du virus, tels que Mu ou plus récemment Omicron, la direction des Affaires sanitaires et sociales (DASS), véritable vigie depuis le début de la crise, ne baisse pas la garde. « Début octobre, après la suspension de la quarantaine hôtelière des passagers, une vigilance particulière a été mise en place à l’aéroport international de La Tontouta pour les personnes qui auraient voyagé dans un des pays dits à risque. » Là où des variants "préoccupants" ou "d’intérêt", selon la définition de l’OMS, circulent, explique Sylvie Laumond, médecin épidémiologiste à la DASS. « Après le contrôle des fiches de déclaration sanitaire et des symptômes, les agents aux frontières remettent à ces voyageurs une fiche d’information spécifique avec des recommandations. Ils vérifient aussi que leurs coordonnées sont bien notées afin de pouvoir les contacter et réaliser un suivi ». La liste des pays sous surveillance s’est allongée avec le variant Omicron. Les voyageurs qui arrivent de l’une de ces zones doivent réaliser un test PCR au lendemain de leur arrivée et un autre, au septième jour. « Des mesures de vigilance sont en place pour éviter l’entrée d’Omicron. Nous attendons davantage d’éléments sur ce variant pour les faire éventuellement évoluer », a conclu Yannick Slamet.