La Nouvelle Zélande, bientôt le seul pays sans prédateurs ?

Le ministère de la préservation s’est fixé comme objectif à l'horizon 2050 de faire de la Nouvelle-Zélande un pays "predator free".
Pour y parvenir, le gouvernement est prêt à investir 4 millions de dollars et a publié la semaine dernière un guide de discussion demandant aux habitants de réfléchir aux actions qu’il faudra mettre en place pour atteindre cet objectif :
5 grands domaines y sont représentés :
- La science Maori
- L’innovation
- La communication et l’engagement
- La suppression et l’éradication des prédateurs à l’échelle du pays
- La gestion des données, l’observation et le suivi.
Toute la population est appelée à participer en donnant son avis sur doc.govt.nz d'ici janvier 2019. C’est la première fois qu’un projet d’une si grande ampleur voit le jour en Nouvelle-Zélande sur la question des animaux. En effet, bons nombres d'espèces endémiques, comme le Kiwi ou le Kākāpō, tendent à disparaître : 25 millions d’oiseaux sont tués chaque année par des prédateurs tels que des hermines, belettes, rats et opossums. Tandis qu'on dénombre à 70 000 le nombre de kiwis dans tout le pays.
“Tuer des petits mammifères rassemble les gens”

En Nouvelle-Zélande, toute la population met la main à la pâte et se retrouvent donc pour construire des pièges à rongeurs qu’ils dispersent un peu partout. « En Nouvelle-Zélande, tuer de petits mammifères rassemble les gens. Au cours de mes voyages à travers le pays, j'ai découvert que l'extermination, aussi étrange que cela puisse paraître, est vraiment une affaire populaire » expliquait déjà la journaliste Elizabeth Kolbert dans le New York Times en 2014.
À tel point que le pays est devenu le leader mondial sur la dératisation.