“Maple Bear Canadian School”, est la plus grande franchise canadienne en éducation, avec 500 maternelles et écoles comptant plus de 40.000 étudiants dans le monde, annonce son intention d'entrer en Grèce avec un modèle éducatif unique. Derrière ce projet se trouve Yann Bidan, un franco-roumain qui s’est lancé depuis maintenant 15 ans dans l’entrepreneuriat en Europe de l’est. Son but est de développer le réseau d’écoles canadien Maple Bear dans 22 pays de la région, y compris la Grèce.
Actuellement, avec son équipe, ils sont à la recherche de franchisés qui souhaiteraient ouvrir une école Maple Bear en Grèce, plus précisément à Athènes ou Thessalonique. Le Petit Journal d’Athènes est allé à sa rencontre pour en savoir davantage sur l'éducation canadienne prochainement présente sur le territoire grec.
Pouvez-vous présenter votre expérience et parcours ?
"Je suis Français et je suis arrivé en Roumanie en 2006.C'est ici que j’ai pu développer mon sens du leadership en dirigeant une organisation de plus de 1200 membres, aujourd’hui TELUS International Romania, que j'avais cofondée en 2007. Aujourd'hui je me considère comme un impact entrepreneurial. En bref, j’utilise mes compétences et mon énergie pour créer des entreprises ou investir dans des organisations avec l’intention de générer un impact social, sociétal ou environnemental important, en plus d’un rendement financier. L’un de mes projets les plus importants est le développement des écoles Maple Bear. Nous souhaitons ouvrir 50 écoles en Europe Central et de l’Est qui permettront à 15.000 élèves de bénéficier du système éducatif Maple Bear.
Vous comptez investir prochainement en Grèce, pouvez-vous nous expliquer le principe de ce futur projet ?
Nous recherchons des franchisés locaux pour créer des maternelles et des écoles Maple Bear en Grèce. Nos partenaires sont généralement des entrepreneurs nouveaux dans le secteur de l'éducation qui souhaitent offrir l'un des meilleurs systèmes éducatifs au monde aux enfants de leur pays ou déjà propriétaires de centres éducatifs privés souhaitant diversifier et améliorer leur offre. Nos maternelles et écoles ont un positionnement unique sur le marché. Les écoles Maple Bear ne sont pas des écoles internationales mais locales. Elles offrent des méthodologies et des stratégies d'enseignement bilingues (Français ou Anglais plus la langue locale) tout en suivant le curriculum canadien et local mais avec des techniques d’enseignement Canadien.
Les enfants sont-ils soumis à des règles pour intégrer ces écoles ? Doivent-ils être obligatoirement Canadiens ?
Nous sommes totalement inclusifs, tous les enfants sont les bienvenus chez nous. Il est prouvé que l'éducation canadienne fonctionne bien avec n'importe quelle culture. Selon BBC News, plus de 33% des enfants dans les écoles canadiennes ont leurs deux parents venant de pays différents, les enfants de familles immigrantes nouvellement arrivées semblent s'intégrer assez rapidement afin de performer au même niveau que leurs camarades de classe. L'enseignement Canadien garantit que personne n'est laissé pour compte et s’exporte très bien à l’étranger.
Sur le territoire Grecque, nous retrouvons de nombreuses écoles francophones. Existe-il une réelle différence entre l’éducation française et canadienne ?
Je dirais simplement que les méthodes de l'enseignement français sont considérées comme plus traditionnelles, dans le sens où elles sont centrées sur l'enseignant, le plaçant comme l'autorité suprême en classe et mettent l'accent sur l'apprentissage basé sur la mémoire. Le système français est aussi vu comme assez élitiste. De plus, je dirais que les Français ne s’attendent pas forcément à ce que les enfants s’amusent à l’école. Par contre, l'éducation canadienne est considérée comme étant centrée sur l'enfant, ce qui favorise la découverte de soi, la créativité et la résolution des problèmes. Au début, l’enseignement sera davantage axé sur l'acquisition des bonnes compétences que sur l'acquisition des connaissances. Ces dernières viendront naturellement si vous avez les bonnes compétences. Le système d’éducation du Canada est classé parmi les cinq premiers au monde, selon l’évaluation du Programme International pour le suivi des acquis des élèves (PISA) de l’OCDE. De plus, le Canada est en tête de tous les pays anglophones du monde, loin devant le Royaume-Uni et les États-Unis. La France se place, elle, au 24e rang et la Grèce au 43e. De plus, si vous regardez en détail, la variation des scores PISA causée par les différences socio-économiques est, au Canada, de seulement 9%, contre 20% en France.
Les établissements francophones positionnés à Athènes proposent une éducation scolaire avec des tarifs assez élevés pour certains. Votre montant pour suivre un système Maple Bear sera-t-il de même ?
En général, Maple Bear se situe dans la tranche haute du marché.
Quels sont vos principes et valeurs principaux que vous voulez instruire à vos élèves ?
Les défis associés au 21e siècle ont imposé de nouvelles exigences à la population et, par extension, aux systèmes éducatifs, chargés d’éduquer une génération qui fait face à un rythme sans précédent de changement social, environnemental, économique et technologique. Dans le but de doter les élèves des compétences et des connaissances nécessaires pour réussir dans un tel environnement, le Canada a mis en œuvre depuis plusieurs décennies des stratégies d’éducation axées sur le développement de compétences spécifiques, nommées plus communément "les compétences du 21e siècle". Elles ont pour but de renforcer les capacités qui favorisent la création d'une société résiliente capable de s’adapter efficacement aux changements rapides. Cela passe en fait par un modèle qui met l’accent sur des compétences telles que la pensée critique, la créativité, la collaboration, l’innovation, le leadership, la flexibilité, l’initiative, etc. À Maple Bear, intégrer ses compétences dans la salle de classe permettra de préparer nos élèves pour qu'ils puissent interagir avec le monde qui les entoure et l'améliorer. Nous voulons que nos étudiants puissent assimiler les derniers développements technologiques, qu’ils soient des membres actifs ou des leaders dans leurs communautés et qu’ils puissent participer à un monde de plus en plus connecté, avec moins de frontières et confronté à des défis tels que l'immigration, le réchauffement climatique, de nouveaux métiers et de nouveaux domaines de connaissances.
La culture grecque est très différente de la canadienne. Ne redoutez-vous pas un sentiment de mise à l'écart de la part des enfants qui étudierons dans votre école ?
Les écoles Maple Bear ne sont pas des écoles internationales mais locales. Notre programme inculque aux étudiants l'amour de l'apprentissage tout au long de leur vie et les guide pour devenir des citoyens du monde, tout en respectant les objectifs d'apprentissage définis par le ministère Grec de l'Éducation. Cela permet un meilleur respect de la culture locale et ouvre de nombreuses autres options éducatives pour les étudiants de Maple Bear. Notre objectif n'est pas de transformer les élèves en citoyens Canadiens. Au lieu de cela, nous élevons un enfant en respectant son identité culturelle, en lui inculquant un esprit de citoyen du monde pour le préparer aux défis du 21e siècle."
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