Alors que Syriza avait prévu de revoir le statut des prêtres orthodoxes, le nouveau gouvernement de Mitsotakis a décidé de les maintenir fonctionnaires de l’Etat grec.
En octobre dernier, Alexis Tsipras avait initié un processus de réévaluation des liens entre l'Église orthodoxe et l'État grec. Il avait réussi à trouver un accord avec les autorités religieuses pour que l’État arrête de rémunérer 10 000 prêtres orthodoxes, en échange de la création d’un fonds monétaire étatique dédié à l’Église.
La part des salaires des prêtres dans les dépenses publiques représente environ 200 millions d’euros par an. La fin du statut de fonctionnaire des prêtres orthodoxes aurait permis à l’Etat de faire de réelles économies, mais symbolise une distanciation entre l'Eglise et l'Etat, traditionnellement très liés en Grèce.
Le nouveau Premier ministre Kyriakos Mitsotakis ne partage pas l’avis de Tsipras. Il a rencontré, ce mardi 16 juillet 2019, l'archevêque d’Athènes, Hiéronyme II. Au cours de cet entretien, il lui a affirmé sa volonté de conserver le statut de fonctionnaire pour les prêtres orthodoxes. Il met ainsi fin au processus de discussion sur la question initiée par Syriza.