Du musée de l’Acropole, ce lundi 15 avril, le président grec Prokopis Pavlopoulos a exigé la restitution des marbres du Parthénon qui se trouvent au British Museum.
C'est une bataille de longue haleine que se livrent depuis plusieurs décennies (et même plus) la Grèce et le British Museum concernant la propriété des marbres du Parthénon. Dans le cadre d’une conférence internationale à Athènes, dont le thème était la ‘Réunification des marbres du Parthénon’, Prokopis Pavlopoulos a déclaré que la modernité du musée de l'Acropole à Athènes remettait en question l’argument fondamental du British Museum, selon lequel la Grèce manquerait d'un lieu convenable pour abriter les sublimes sculptures.
Le président grec estime que Lord Elgin s’est emparé de ces sculptures, aussi nommées marbres d'Elgin, illégalement, ce qui constitue un acte de vandalisme culturel. Dans son discours, il évoque même le British Museum comme étant « l’endroit où les sculptures sont retenues comme butin du vol d’Elgin ».
Durant cette conférence, le professeur Pandermalis, directeur du musée de l’Acropole, a expliqué que, selon deux experts turcs ayant fait des recherches dans les archives ottomanes, il n'y aurait pas eu de firman (décret de l’empire Ottoman) ayant autorisé l’enlèvement des marbres du Parthénon.
La ministre grecque de la culture, Myrsini Zorba, s’est également exprimée sur ce sujet : « La réunification des marbres, quelles que soient les excuses invoquées, est une voie culturelle à sens unique... Les recherches historiques nous rapprochent de la vérité. Je pense que nous sommes sur le chemin de la stabilité en tant que pays, depuis 1982, année où Melina Mercouri a soulevé la question (...). La réunification est juste, je pense que cela se produira dans le futur et j'espère que cela se produira le plus rapidement possible. »
Source : AMNA