En janvier 2018, le Parlement grec adoptait une loi qui avait pour vocation de limiter l’utilisation des sacs plastiques. Un an et demi plus tard, une étude montre que la loi n’a pas eu l’effet escompté. La consommation de sacs plastiques a même augmenté.
Une loi, adoptée en janvier 2018, a interdit la distribution gratuite de sacs plastiques dans les supermarchés. Tous les commerces ont ainsi dû rendre payant ces contenants polluants. L’objectif était bien sûr de pousser les consommateurs grecs à limiter leur consommation de plastique et se tourner vers des alternatives durables comme les sacs en tissu.
Une étude menée par le Research Institute of Retail Consumer Goods (IELKA) a démontré l’échec de cette loi. L’enquête montre que la consommation de sacs plastiques a augmenté cette dernière année en Grèce. En effet, suite à la loi, on s’aperçoit que les Grecs ont simplement remplacé leur consommation de sacs plastiques gratuits par l’utilisation de sacs plastiques payants.
La fin de la gratuité des sacs a finalement profité aux industriels et aux grands magasins qui empochent tout l’argent généré par cette loi. A l’heure actuelle, les sacs plastiques vendus échappent à la taxe environnementale. La loi de 2018 prévoit un prélèvement sur les sacs fins, inférieurs à 50 micromètres d’épaisseur. Par contre, le prix fixé pour les sacs plastiques épais de 50 à 70 micromètres n’est, lui, pas soumis à une contribution environnementale. Toutes les recettes de cette monétisation du plastique sont donc tombées dans les mains des grandes enseignes, sans pour autant avoir un impact sur la consommation de plastique des Grecs.
Pour réussir à initier un changement dans les habitudes de consommation des Grecs, les politiques devraient peut être alors davantage se concentrer sur l’information et la sensibilisation aux enjeux environnementaux.
Source : Research Institute of Retail Consumer Goods (IELKA)