Lors du Forum Italie–Balkans à Rome, la Grèce a présenté une initiative visant à simplifier les voyages en Europe : un visa unique permettant aux touristes d’accéder à plusieurs pays de l’UE en un seul déplacement.


Une proposition pour unifier les voyages
Lors du premier Forum Italie–Balkans sur le tourisme, organisé à Rome en juillet 2025, la ministre grecque du Tourisme, Olga Kefalogianni, a présenté une proposition ambitieuse : la création d’un visa touristique unifié permettant aux voyageurs de visiter plusieurs pays européens avec un seul document.
L’objectif est de simplifier les démarches pour les touristes en provenance de marchés lointains, comme l’Inde ou la Chine, qui souhaitent combiner plusieurs destinations au cours d’un même séjour. « Quelqu’un peut vouloir visiter la Grèce, l’Italie et la France dans un seul voyage », a expliqué la ministre, en précisant que ce dispositif respecterait pleinement le cadre sécuritaire de l’espace Schengen et la réglementation européenne.
La proposition a reçu un écho favorable en Italie. Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a exprimé son soutien et s’est engagé à présenter l’idée lors de la prochaine réunion des Friends of the Western Balkans à New York.
Vers une politique européenne du tourisme
Au-delà de cette initiative, Olga Kefalogianni a insisté sur l’importance d’une coopération accrue entre les pays d’Europe du Sud-Est pour promouvoir un tourisme durable et compétitif. Face à des défis communs, tels que le changement climatique, le surtourisme ou l’évolution des attentes des voyageurs, elle a appelé à transformer les actions fragmentées en « synergies transfrontalières » et à harmoniser les stratégies régionales.
Dans le cadre de la présidence grecque 2024–2025 de la stratégie de l’UE pour la région adriatico-ionienne, Athènes met en avant le développement durable et la facilitation de la mobilité. La ministre a souligné la nécessité d’une coopération renforcée entre les pays membres de l’espace Schengen, notamment la Grèce, l’Italie et la Bulgarie, afin d’accélérer les procédures de visa et de fluidifier l’accueil des touristes.
Elle a également plaidé pour une reconnaissance institutionnelle du tourisme en tant que secteur politique autonome au sein de l’Union européenne, un enjeu jugé d’autant plus crucial dans le contexte actuel d’élargissement.
Des projets transfrontaliers en marche
Enfin, la Grèce a rappelé son implication dans plusieurs projets transfrontaliers Interreg, le programme européen visant à promouvoir la coopération entre les région européennes avec l’Albanie et la Bulgarie, axés sur l’innovation numérique, la durabilité et le renforcement des capacités. Autant d’initiatives qui traduisent la volonté d’Athènes de faire du tourisme non seulement un moteur économique, mais aussi un vecteur de coopération régionale.
































