A quelques mois des jeux olympiques et paralympiques qui devraient se dérouler à Tokyo du 23 juillet au 8 août 2021, le comité olympique hellénique (HOC) continue de s’organiser. Aux dernières nouvelles, l’édition 2021 qui implique 206 pays, sera maintenue, en dépit de la pandémie mondiale.
13 milliards d’euros de budget, dont un peu plus de 2 milliards d’euros utilisés pour la mise en place de mesures sanitaires. C’est le coût engendré par l’organisation des jeux olympiques 2021 qui doivent se dérouler cet été à Tokyo. De quoi motiver les organisateurs de tous les pays à maintenir l’évènement. Du côté de la population, 80% d’entre elle est favorable à un report ou une annulation des jeux. « Nous ne devons pas discuter de la tenue des jeux, mais de la manière dont nous devons les organiser. » C’est ce qu’a déclaré de son côté le président du comité d’organisation des Jeux olympiques, Yoshiro Mori, le 2 février.
Hôpitaux saturés, état d’urgence déclaré jusqu’au 7 mars, réduction des activités, fermeture à 20 heures des bars et restaurants, avec 6 080 décès à la date du 4 février, beaucoup doutent de la pertinence de maintenir un évènement d’une telle ampleur. Le 27 janvier, Thomas Back, président du comité international olympique a rappelé que “la priorité était toujours la même : des jeux sûrs et sécurisés.”
Qu’en est-il de la Grèce ?
En Grèce, Monsieur Sypros Capralos, ancien participant au jeux et président du comité olympique hellénique, se dit favorable au maintien des compétitions. Parmi les 27 athlètes déjà qualifiés, on retrouve deux médaillées d'or olympiques (Rio 2016) : Ekaterini Stefanidi au saut à la perche et Anna Korakaki au tir. Les disciplines qui comptent les athlètes les plus qualifiés à ce jour sont l'athlétisme, la voile, le tir, la natation, l'aviron, le cyclisme et la lutte. Le comité espère constituer une équipe de 70 à 80 athlètes au terme des sélections.
“C’est l’évènement sportif le plus important du monde” affirme Mr Capralos, conscients des enjeux psychologiques que pourrait avoir une annulation des jeux sur les athlètes. “La fédération internationale du sport et les Comités olympiques font ce qu'ils peuvent pour que les jeux se déroulent dans le meilleur environnement possible, afin de respecter les athlètes et leurs efforts.”
Les règles, en provenance de Tokyo, évoluent à mesure que les compétitions approchent. Pour l’heure, les athlètes devront arriver 5 jours maximum avant le début des compétitions et s’en aller deux jours après. Sur place, les déplacements seront limités au strict minimum et les sportifs devront se faire tester tous les 4 jours. Si la vaccination n’est pas obligatoire, elle fait partie des stratégies étudiées par le comité olympique hellénique. “Nous sommes en discussion avec le gouvernement pour faire en sorte que les athlètes soient vaccinés avant les Jeux, après que les personnes prioritaires ont reçu leurs doses.” explique Monsieur Capralos.
Pour le moment, la décision n’a pas été rendue en ce qui concerne la possibilité de faire venir du public lors des jeux.
Performer malgré les difficultés
“Nous faisons ce que nous pouvons pour faciliter l’entrainement des athlètes” affirme Le directeur du comité. Pour lui, les difficultés sont les mêmes dans le monde entier et impacteront les résultats. “Nous verrons qui aura été le plus résistant, le plus impacté. Si l’on parle de l'Europe, nous avons à peu près les mêmes outils pour accompagner nos athlètes.” reprend-il. En Grèce, tout est fait pour que les athlètes puissent continuer à s’entraîner, malgré l’annulation de compétitions et d’évènements locaux et internationaux.
“Notre comité va tout faire pour leur donner leur chance de réaliser leurs rêves. Pour beaucoup c’est leur dernière opportunité. C’est l’objectif d’une vie de devenir champion olympique, même si le plus important est d’y participer !” conclut-il.