Le pont de Rion-Antirion, surnommé "le pont des Français", enjambe si majestueusement le Golfe de Corinthe qu'on en oublierait presque ses hautes qualités techniques
Qu’à cela ne tienne, les ingénieurs se sont attelés à la tâche et peuvent être fiers du résultat. Il a été récompensé, au côté du viaduc de Millau, par le Prix de l’Ouvrage Exceptionnel de l’IASBE (Association Internationale pour les ponts).
Toujours en phase dite « d’exploitation »et ce jusqu’en 2039, ce sont les concessionnaires qui optent pour la politique commerciale, fixent les tarifs, encaissent les bénéfices et se chargent de l’entretien. Au terme de cette période, le pont passera sous contrôle de l’Etat grec.
Du travail de pro
Ce pont, véritable prouesse technique, est un vieux rêve devenu réalité. Lorsque, Harilaos Trikoupis en a eu la première vision en 1890, aucune technique ne permettait alors sa mise en œuvre. Il faudra attendre 1991 pour que l’Etat grec lance le premier pas, un appel d’offres remporté par la société Gefyra SA, filiale du groupe français Vinci. En 1998, la première pierre est posée, début d’un très long travail de construction qui durera 6 ans.
2 500 mètres d’eau à franchir, une profondeur pouvant atteindre 65 m, des fonds marins peu résistants, une activité sismique importante, autant de gageures à surmonter pour les experts français et grecs … Pari gagné, pourtant, puisque le pont de Rion-Antirion est le pont à haubans le plus long du monde avec un tablier suspendu et continu de 2 250 mètres, muni de 4 pylones et de 4 voies de circulation. Le coût total s’est élevé à environ 800 millions d’euros, financé à 45% par l’Etat grec, à 45% par un prêt de la Banque Européenne d’Investissement et 10% de capital.
Aller + loin :
Le site du pont (français) : http://www.gefyra.gr/fr/
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