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Grèce : Levée des brevets pour les vaccins de la Covid-19

une personne tient une seringue dans ses mainsune personne tient une seringue dans ses mains
D.R
Écrit par Lepetitjournal Athènes
Publié le 11 mai 2021, mis à jour le 12 mai 2021

Joe Biden a apporté son soutien aux mesures mondiales de renonciation aux droits de propriété intellectuelle pour les vaccins contre la Covid-19. Une annonce surprenante au vu de la position antérieure des États-Unis, qui a suscité des réactions positives de la France, tandis que l’Union européenne se dit prête à en discuter.

Une déclaration saluée par le chef de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui l’a qualifiée de « moment monumental dans la lutte contre la Covid-19 »

En France, le président Emmanuel Macron s’est dit réjoui par cette initiative, en estimant que la priorité reposait avant tout sur le partage de doses et le transfert de compétence. « Je suis tout à fait favorable à ce qu’il y ait en effet cette ouverture sur la propriété intellectuelle », a-t-il affirmé à l’occasion d’un nouveau centre de vaccination en banlieue parisienne.

Des déclarations auxquelles le président de l’union des industries pharmaceutiques grecques, Theodoros Trifon, a réagi. Il a déclaré ce matin que la production d’un vaccin grec contre le coronavirus pourrait prendre jusqu’à 16 mois, même si les brevets étaient levés. « Créer une usine à partir de rien, même si l’on possède le savoir-faire technique, prend du temps. Il faudrait de 12 à 16 mois pour que le futur vaccin grec réponde à toutes les normes européennes, américaines ou internationales » a-t-il avancé.

 

La réponse sans équivoque des laboratoires pharmaceutique

Pour l’heure, les brevets sont essentiellement détenus par des laboratoires américains, qui sont pour la plupart opposés à cette levée. La fédération internationale de l’industrie pharmaceutique (PhRMA) a justifié ce refus en considérant qu’une telle décision pourrait "davantage affaiblir les chaînes d’approvisionnement déjà compliquées et favoriser la prolifération des vaccins contrefaits."

Ce simple débat a déjà fait baissé de 2% les actions de Pfizer et Moderna à la bourse de New-York jeudi. Cette décision pourrait aussi créer un précédant, une sorte de jurisprudence, qui pourrait entraîner la levée des brevets sur de nombreux médicaments et vaccins d’utilité publique. Comme ceux pour le VIH par exemple. Tout cela créant un manque à gagner gargantuesque pour l’industrie des laboratoires pharmaceutiques, qui s’enrichissent sur le dos des maladies, et surtout des malades.

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