La dernière enquête d'Eurostat sur le logement en Europe s'intéresse à l'impact du coût du logement sur le revenu des ménages et à l'argent qu'il reste pour d'autres besoins, entre 2010 à 2019. Selon les données recueillies, la Grèce est en bas de l’échelle en terme du cout que représente le logement et de pourcentage qu’il absorbe sur le revenu disponible des ménages.
Ainsi, en 2019, près de 4 euros sur 10 du revenu disponible des ménages grecs ont été consacrés au logement, 4 ménages sur 10 ont consacré plus de 40% de leurs revenus pour se loger et 4 ménages sur 10 ont été en retard dans le paiement de leurs frais de logement.
En 2019, au sein de l’union européenne, 20% du revenu disponible des ménages en moyenne était consacré au logement. En Grèce, la moyenne était de 38,9%.
Autre chiffre significatif, 40,7% des ménages ont consacré plus de 40% de leurs revenus disponibles pour se loger en 2019. Selon l’enquête, les ménages dont le revenu disponible est inférieur à 60% du revenu moyen sont menacés de pauvreté.
Depuis 2010, la part du budget dédié au logement par rapport au revenu des ménages grecs a augmenté. En cause, la crise économique de la dernière décennie qui a impliqué une baisse générale du revenu disponible des ménages sans baisse équivalente des coûts de logements.
Retards de paiements en augmentation
Entre 2010 et 2019, le nombre de ménages qui ont eu un retard de paiement sur leurs hypothèques, loyer et leurs factures (chauffage, d'électricité, d'eau, de téléphone...) est passé de 3 ménages sur 10 à 4 (soit 41,4%). Un chiffre en augmentation par rapport à la moyenne européenne. En 2019, la moyenne européenne était de 8,2% (moins de 1 ménage sur 10) contre 12,4% en 2010.
Les ménages grecs sont soumis à une forte pression du coût du logement que la pandémie de Covid 19 n’arrange pas.