Dans un communiqué de presse datant du 25 juillet, la Commission européenne explique avoir saisi la Cour de justice de l’UE d'un recours contre la Grèce pour ‘incapacité à protéger correctement la biodiversité’. En effet, elle estime que le pays n’a rien fait pour protéger les habitats naturels et les espèces de son territoire.
Alors qu’en 2006, une liste de 239 sites d’importance communautaire (SIC) a été adoptée par la Commission pour la Grèce, cette-dernière avait, d’après la directive « Habitats » (directive 92/43/CEE du Conseil), 6 ans pour désigner ces SIC comme zone spéciale de conservation (ZPC) et établir des objectifs et des mesures de conservation permettant « de maintenir ou rétablir les espèces et les habitats protégés dans un état de conservation favorable ».
La désignation des ZPC a bien été faite dans le délai imparti, intégrant ces sites dans le Réseau Natura 2000, un réseau de zones naturelles protégées par l’UE. Toutefois, aucun objectif ni mesure de conservation n’a été établi, ce qui « compromet l’intégrité du réseau européen ».
Malgré les multiples rappels de la Commission européenne en 2015, 2016 et 2018, la Grèce a continué d’ignorer son engagement, ce qui a poussé la Commission à traduire le pays devant la Cour de justice de l’UE.
Le ministère de l'environnement et de l'énergie grec, mené dorénavant par Kostis Chatzidakis, a répondu à ce communiqué en assurant que « toutes les mesures nécessaires seront envisagées afin que la protection de la biodiversité dans notre pays devienne effective ».