Un homme armé a ouvert le feu à l’intérieur du bâtiment, rempli de fidèles réunis pour la liturgie dominicale, avant d’activer une ceinture explosive. Selon les autorités syriennes, l’attaque a fait au moins 22 morts et 63 blessés, dont plusieurs graves.
L’église visée est un lieu de culte appartenant à la communauté orthodoxe grecque de Syrie, qui représente une part importante du christianisme local. L’attentat s’est produit alors que l’office dominical était en cours, avec environ 350 personnes présentes. Il s’agit de l’un des actes les plus meurtriers contre une église chrétienne en Syrie depuis plusieurs années.
Témoignages et déroulement
D’après des témoins, un homme masqué est entré dans l’église et a tiré sur les fidèles. Plusieurs personnes ont tenté de l’arrêter avant qu’il ne se fasse exploser à l’entrée. Certains témoins ont également rapporté la présence d’un second assaillant, qui aurait tiré sur la façade avant de fuir.
Le Père Fadi Ghattas, présent lors de l’attentat, a indiqué avoir vu une vingtaine de victimes sur place. « Les gens étaient là pour prier. Ce qui s’est passé est terrible pour toute la communauté », a-t-il déclaré. Des images publiées par les médias d’État montrent des bancs endommagés et des traces de sang à l’intérieur de l’église.
Enquête et réactions
Aucune revendication n’a été faite pour l’instant. Toutefois, le ministère de l’Intérieur syrien évoque une possible implication de l’organisation État islamique, et souligne que l’attentat pourrait être lié à la présence persistante de cellules extrémistes dormantes dans le pays. Le porte-parole du ministère a déclaré que la sécurité des lieux de culte constitue une priorité.
Le Patriarche œcuménique Bartholomée a exprimé sa profonde tristesse et présenté ses condoléances au Patriarche Jean X d’Antioche. Dans une déclaration, il a fermement condamné l’attaque et rappelé que :
« Tout acte de violence visant un lieu de culte est une atteinte à la coexistence pacifique entre les peuples et les religions. »
Contexte
L’attentat intervient dans un contexte de transition politique en Syrie, alors que le président intérimaire Ahmad al-Sharaa tente de renforcer l’autorité de l’État dans un pays encore marqué par les séquelles du conflit. Les communautés chrétiennes, dont les orthodoxes grecs, font partie des minorités ayant subi des pertes démographiques et des menaces sécuritaires au cours des dernières années.
L’attentat contre l’église orthodoxe grecque Mar Elias de Damas constitue un événement grave, qui rappelle la vulnérabilité des lieux de culte dans un pays encore instable. Il souligne aussi la nécessité d’une vigilance accrue pour protéger les minorités religieuses et leurs espaces de prière.
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