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Athènes et ses locaux à quatre pattes

Aujourd’hui, ces félins font parti du décor grec. Une présence qui peut parfois être surprenante pour les touristes mais habituelle pour les locaux, leurs miaulements se mêlent aux ronronnements des véhicules et leur palette de pelage se mélange à celle des bâtiments et des néons rayonnants.

ChatChat
Écrit par Lepetitjournal Athènes
Publié le 5 février 2025

Présents depuis toujours

En effet, les chats auraient été introduits en Grèce au Ve siècle av. J-C par certains marchands marins égyptiens traversants le territoire hellénique. Considéré comme animal sacré en Egypte, cette considération a finit par traverser les frontières. À l’époque, la cité athénienne utilisait surtout ces félins pour protéger leurs récoltes et se débarrasser des rongeurs.

Petit à petit et au fur et à mesure des années, leur présence s’est démocratisée au coeur du pays. Devenu des animaux de compagnie appréciés, ils ont notamment inspiré certains écrits d’Ésope, poète et écrivain grec, qui les associait à la beauté et l’amour.

Cette présence a d’ailleurs donné lieu à la seule race de chat qui trouve son origine en Grèce, qui a été faite sans l’intervention de l’Homme : le chat égéen. Taille moyenne, pelage mi-long, pelage blanc et tacheté, oreilles écartées et yeux verts en amandes, le chat égéen est décrit comme très amical et toujours en quête d’attention.

Aujourd’hui devenu un symbole emblématique du pays et de sa capitale, celle-ci est parfois surnommée « ville des chats ». L’anthropologue et historien Panagiotis Grigoriou a notamment souligné que « les chats font, en Grèce, parti de la parea, c’est-à-dire de la communauté. »

Un petit coup de pouce

Pour la plupart, ils sont habitués au train de vie de « chats de goutières », les locaux pensent qu’il est préférable de les laisser se prélasser dans les rues de Plaka ou au bord de l’Acropole. Ces croyances ne les empêchent pas de les nourrir quand ils en ont l’occasion et, pour certains, de leur construire des petits abris pour passer les températures plus fraiches dans un coin douillet.

La présence féline continue d’évoluer dans la capitale, notamment par manque de moyen des autorités pour mener des campagnes de stérilisation ou pour mettre les chatons à l’abris. Alors aujourd’hui, ce sont principalement des associations qui se plient en quatre pour améliorer le train de vie des chats qui remplissent les rues.

Elles mènent par exemple des programmes de stérilisation, réduisant donc le nombre de portée par femelle et n’agrandissant pas le risque de complication, programmes d’alimentation, avec des milliers de chats errants nourris chaque jour, ou encore des soins vétérinaires. Il est d’ailleurs possible de faire un don à ces associations, de s’inscrire en tant que bénévole ou même d’adopter un chat.

lepetitjournal.com Athènes
Publié le 5 février 2025, mis à jour le 5 février 2025

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