Durant son voyage de terminale à Athènes, Adélaïde Charlier, porte-parole du mouvement Youth for Climate en Belgique, a rencontré de jeunes activistes grecs du mouvement Climate strike Greece.
À 18 ans à peine, Adélaïde Charlier est toujours lycéenne et tous les jeudis depuis janvier, elle et d’autres lycéens sèchent les cours pour se mobiliser pour le climat. C’est sans aucun doute en suivant les pas de Greta Thunberg, la jeune égérie suédoise de l'écologie, que la militante belge veut propager ce message d’urgence climatique dans le monde.
Le mouvement Youth for Climate réunit donc chaque jeudi des milliers de jeunes lycéens dans les rues en Belgique, en changeant à chaque fois de ville et de manière de protester : comme en organisant, par exemple, un ramassage de déchets sur la côte belge ou encore en planifiant des concerts dans le centre de Bruxelles.
Déjà 17 marches ont été organisées et cette chaîne de mobilisation n’est pas prête de se terminer avant le 26 mai prochain, date des élections européennes. Pour la plupart des jeunes activistes, il s’agira de leur première fois dans les urnes. Pour Adélaïde, c’est une première, mais aussi une volonté de changer directement la société : « Notre objectif est de mettre la pression au niveau des élections sur la sensibilisation pour que chacun des citoyens se rendent compte qu’il va falloir changer et aussi de voir comment les politiciens vont inclure l’urgence climatique dans leur politique ».
Rencontre avec des activistes grecs
C’est par la voie terrestre et maritime qu’Adélaïde, après 52 heures de trajet, est arrivée en Grèce et a pu rejoindre ses camarades de classe, lesquels ont fait le trajet en avion en à peine 3H30. Le séjour en Grèce d’Adélaïde n’est pas pour autant synonyme de repos : elle continue son combat écologique ici également. Après l’exténuant voyage, elle prend le temps de rencontrer les jeunes de Climate Strike Greece qui peinent à lancer un tel mouvement en Grèce. Deux mobilisations ont déjà vu le jour, une troisième est déjà prévue pour le vendredi 10 mai prochain. Certains médias ont pu estimer une présence entre 300 à 500 jeunes dans la capitale grecque
Adélaïde regrette la forte consommation de plastique, et se rend compte que le tri n’est pas vraiment respecté en Grèce… Mais à cause de la situation économique et sociale du pays en crise, l’environnement ne fait pas partie des priorités politiques du pays. Selon Adélaïde, il faut prendre en considération la crise et s’adapter en fonction de celle-ci. Pour cela, il faut que le politique mette à disposition des structures. « Il faut débattre des manières d'évoluer et le faire avec les autres, dans une quête de justice sociale », clame Adélaïde Charlier.
C’est notamment ce qu’elle dénonce lors de son séjour en Grèce, en voyageant en bateau et train : elle pollue quatre fois moins que lors d’un trajet en avion. En revanche, cela a un coût trois fois plus élevé. Elle voudrait que ce soit le contraire, que le politique pousse les gens à utiliser ces moyens de transport moins nocifs à notre planète.
L’urgence climatique a mobilisé plus de cent pays le 15 mars dernier, lors de la journée internationale pour l’environnement, malgré les cultures différentes des pays participants. C’est l’action et la sensibilisation qui importent. Des frontières que les jeunes ne voient plus quand il s’agit d’un même combat.
Nous les jeunes, on ne voit pas les frontières. Que je sois en Grèce ou en Belgique ou n’importe où, on a le même message. Au final, on veut agir ! Car l’urgence climatique touche chacune des personnes sur cette planète.
Partons, donc, à la rencontre de cette jeune belge, prête à tout pour l’environnement et découvrons ensemble cette jeunesse grecque motivée à changer les mentalités en Grèce :