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Jérôme Dumarty (PA) : « Les Français·es peuvent compter sur moi »

lepetitjournal.com est allé à la rencontre des candidats dans chaque circonscription des Français de l’étranger. Jérôme Dumarty, candidat à la 6e circonscription pour le PA, a répondu à nos questionslepetitjournal.com est allé à la rencontre des candidats dans chaque circonscription des Français de l’étranger. Jérôme Dumarty, candidat à la 6e circonscription pour le PA, a répondu à nos questions
Écrit par Anne-Claire Voss
Publié le 25 mai 2022, mis à jour le 25 mai 2022

Dans la perspective des prochaines élections législatives (à partir du 27 mai en ligne et du 5 et 19  juin 2022 pour la 6e circonscription), lepetitjournal.com est allé à la rencontre des candidats dans chaque circonscription des Français de l’étranger. Jérôme Dumarty, candidat à la 6e circonscription pour le Parti animaliste, a répondu à nos questions.

 

Pourquoi avez-vous souhaité vous présenter aux prochaines élections législatives ?

J’ai 48 ans, je suis originaire de Lyon et je réside en Suisse, à Lausanne, depuis 2010. Ingénieur et directeur d'un bureau d'étude en techniques du bâtiment et énergies renouvelables, je suis aussi le cofondateur et président de l'association Stop Gavage Suisse et membre du comité directeur de la Coalition Animaliste, active également en Suisse.

Fort de mon expérience et engagé pour la cause animale depuis plus de 25 années, je me sens légitime pour représenter le Parti animaliste et porter la voix des animaux à l'Assemblée nationale.

 

Quel est votre rapport avec cette circonscription ?

Je suis établi depuis plus de 10 ans en Suisse, à Lausanne, où je travaille et m'implique dans la vie associative et politique.

Mais mes liens avec la Suisse sont bien antérieurs à mon installation en Suisse, notamment avec les associations animalistes romandes.

 

En quoi votre parcours est-il marqué par les préoccupations des Français de l'étranger ?

En tant que Français installé en Suisse, j’ai vécu tous les aspects de cette expatriation, tant sur le plan administratif que sur le plan des relations sociales et de l'adaptation culturelle.

 

Même si la Suisse compte beaucoup de résident·e·s français·es et que son administration fédérale est relativement accessible (du moment qu’on est à l’aise avec internet), il n’est pas évident au départ de comprendre le fonctionnement d’un état comme la Confédération suisse lorsqu’on vient d’un pays très centralisé comme la France. Beaucoup de questions se posent autour du logement, du travail, de l’école, de la validité des diplômes, des assurances santé, de l’impôt, de la retraite, etc.

Par ailleurs, des questions se posent relativement aux animaux de compagnie : déclaration, vaccination, cours d’éducation canine, etc.

La question de la différence de niveau de vie et de la stabilité entre le Franc suisse et l’Euro préoccupe aussi les résident·e·s français·es.

Par ailleurs, l’image de la France ici en Suisse a son importance: il n'est pas toujours facile de faire face aux clichés qui peuvent affecter les relations sociales.

 

Je suis donc très conscient des problématiques des Français·es installé·e·s dans ma circonscription. Et je compte bien, si je suis élu, défendre les intérêts de mes compatriotes expatrié·e·s.

 

Comment voyez-vous le mandat de député ?

En tant que candidat du Parti animaliste, le mandat de député sera avant tout la possibilité de porter des projets de loi et des amendements en faveur des animaux. Ce sera bien entendu l’occasion d’échanger directement avec mes collègues de l’Assemblée nationale issus des autres partis pour mieux cerner leurs préoccupations et trouver des angles d’actions communs en faveur des animaux afin d’arriver au plus vite à des avancées concrètes.

Je suis intimement convaincu que le travail législatif est un moteur de changement : nous le voyons dans de nombreux domaines. L’interdiction de fumer dans les lieux publics, par exemple, a conduit à un changement de regard sur la cigarette dans l’ensemble de la société. Je pense que nous pouvons arriver à un résultat similaire avec l’interdiction généralisée des violences faites aux animaux, et provoquer un changement vis-à-vis des animaux en modifiant la loi. Par ailleurs, je garderai en tête que les Français·es de Suisse et du Liechtenstein comptent sur moi pour porter leurs préoccupations spécifiques.

 

Quels sont, selon vous, les défis qui attendent les Français de votre circonscription ?

Pour tous les aspects de la vie en Suisse, en tant que Français·e, il est indispensable que la Suisse, la France et l’Union Européenne conservent de bons rapports.

Nous l’avons vu pour la santé, avec la pandémie de COVID-19 notamment, mais aussi en ce qui concerne la stabilité de l’Euro et du Franc suisse, de la double imposition, de la scolarité, de la recherche, etc.

 

De plus, selon un sondage IFOP de 2021, 84 % des Français·es jugent la protection des animaux importante. Le Parti animaliste propose concrètement l’instauration d'institutions indépendantes chargées de la défense des intérêts des animaux et du renforcement des contrôles des élevages et abattoirs, ainsi que l’augmentation des peines pour les tortionnaires d’animaux.

 

Les Français·es de Suisse et du Liechtenstein ont par ailleurs les mêmes préoccupations que les Français·es de France sur les grands thèmes de société : le changement climatique, les pandémies, la stabilité et la sécurité internationale, les flux migratoires et la croissance économique.

Sur tous ces points, le Parti animaliste apporte des réponses, notamment en mettant en œuvre la fin de l’élevage intensif et de la pêche industrielle, accompagnée d’une forte réduction de la consommation de produits d’origine animale. En effet, la consommation de produits carnés est le premier facteur du changement climatique, de perte de biodiversité et de déforestation. C’est aussi le premier facteur de la famine et de l’instabilité économique et politique des pays en voie de développement et du manque de souveraineté alimentaire partout.Par ailleurs, réduire le cheptel mondial revient à réduire les risques de pandémies.

 

Mettre en place le “food system” d’après, sera un énorme moteur de croissance et d’opportunités économiques, car nous passerons d’un système qui détruit l’environnement et gaspille la nourriture et qui ne survit que par l’apport massif de subventions, à un système qui génère réellement de la valeur. En prenant cette question à bras le corps, nous verrons se dessiner un espoir pour l’avenir.

 

Comment est organisée votre campagne et qui sont vos soutiens ?

Le Parti animaliste a fait le choix d’un financement de campagne à 0 euro pour les candidats aux législatives, pour simplifier les démarches administratives et éviter des erreurs pénalisantes envers le contrôle des comptes de campagne. En effet, avec plus de 430 candidats investis, le travail du bureau du Parti animaliste est énorme. Étant un petit parti, celui-ci n’a pas encore les ressources pour gérer les comptes de campagne de chaque candidat.

Pour cette raison, il m’est impossible d’engager des frais pour ma campagne. Celle-ci se résume donc essentiellement aux réseaux sociaux.

Par ailleurs, du fait de la circonscription hors de France, il m’est impossible de faire une campagne traditionnelle, avec affichage et tractage. La seule manière vraiment efficace de me faire connaître et de faire connaître le Parti animaliste, ce sont les médias qui sont lus par les Français·es de ma circonscription. J’ai par ailleurs de bons liens avec les associations animalistes suisses, qui m’aident à faire connaître ma candidature auprès de leurs adhérent·e·s, qui sont, pour une part, français·es.

 

Il faut être conscient que c’est le score au premier tour des législatives qui détermine le financement public des partis politiques. C’est pourquoi il est vraiment crucial que les électeur·rice·s votent selon leur conviction et non pas selon un calcul électoraliste. Avec plus de financement, le Parti animaliste pourra vraiment faire avancer la question animale dans le jeu politique à l’avenir.

 

Quels sont les axes de travail que vous souhaitez mener à bien si vous êtes élu ?

En tant que député à l'Assemblée nationale, mon action concernera tous les Français·es, et pas seulement ceux de ma circonscription.

Je compte bien assumer pleinement mon rôle de député de l’Assemblée nationale pour mettre en œuvre le programme du Parti animaliste et ne pas ménager mes efforts pour fournir un travail politique de qualité : études des dossiers, participations aux commissions et votes.

Bien que le programme du Parti animaliste soit monothématique centré sur les animaux, il aborde en réalité la majorité des questions de société traitées par la loi : le climat, la santé, l’éducation, la recherche, la souveraineté alimentaire, l’indépendance énergétique, la solidarité internationale, la violence sociale, la justice, etc.

Sur les thèmes qui ne concernent à priori pas directement les animaux, je m’efforcerai d’analyser le sujet du point de vue de ces derniers : quels sont les animaux concernés par ce projet de loi ? En quoi ces animaux sont-ils impactés ? Quels amendements devraient être ajoutés afin que cette loi ne nuise pas aux animaux ?

 

Quel bilan dressez-vous du mandat du député sortant ?

Je ne veux pas accabler Joachim Son-Forget, le député sortant, élu en 2017 sous les couleurs de la République en Marche. Il a fait la démonstration de son opportunisme et les nombreux scandales qui l'entourent ont fait de lui un personnage peu recommandable.

Je crois que les Français·es de Suisse et du Liechtenstein méritent un·e meilleur·e représentant·e.

En 2017, le taux d'abstention était de 81,22% dans la circonscription Suisse/Liechtenstein, ce qui montre que les Français·es résidant en Suisse se sentent peu concerné·e·s par les propositions des candidat·e·s des partis traditionnels.

Je souhaite que les électrices et électeurs sensibles à la cause animale se mobilisent cette fois-ci et donnent leur voix aux animaux en choisissant ma candidature pour les représenter à l’Assemblée nationale.

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