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Le vaccin Pfizer bientôt autorisé pour les jeunes de 12 à 15 ans

Jeune garçon qui porte un masque anti-covidJeune garçon qui porte un masque anti-covid

Les premières autorisations réglementaires du vaccin Pfizer/BioNTech pour les adolescents de 12 à 15 ans sont imminentes, mais il reviendra ensuite à chaque pays de décider s’il intègre les mineurs dans son calendrier vaccinal. Aux États-Unis, une demande d’extension aux 12-15 ans a été faite. Le feu vert de l’Agence fédérale des Médicaments (FDA) est attendu pour le début de la semaine prochaine.

 

 

Une efficacité du vaccin à 100 % chez les jeunes

Les demandes d’autorisation déposées par Pfizer/BioNTech se basent sur les résultats d’une étude clinique de phase 3 du vaccin anti-Covid sur la tranche d’âge de 12 à 15 ans, annoncés fin mars, montrent selon les laboratoires « une efficacité de 100 % » du vaccin pour prévenir la maladie. Le vaccin a également été « bien toléré et les effets secondaires étaient généralement cohérents avec ceux observés » chez les 16-25 ans, assurent les laboratoires qui ont aussi une étude en cours pour les enfants de 5 à 12 ans, avec des résultats attendus en juillet.

Les enfants et les adolescents sont moins exposés aux formes graves de la maladie bien que certains puissent toutefois en développer. L’enjeu vaccinal de cette population est plutôt de prévenir la transmission du virus aux adultes et donc, dans la mesure du possible, de participer à l’immunité collective tant attendue.

 

Le débat est ouvert

Mais le sujet relève tant de l’éthique que de la polémique. Vacciner une population qui ne présente pas de risque de faire des complications pour permettre d’obtenir cette immunité collective peut en effet être discuté. Autre sujet que lève la vaccination des plus jeunes : un retour à la normale en matière de scolarité. Dans le système scolaire public new-yorkais, les élèves doivent encore subir une scolarité hybride partageant école à la maison et en présentiel et subissant les aléas de fermetures d’écoles lorsque plusieurs cas positifs sont détectés. Chaque matin devant les écoles, le spectacle est le même, il est devenu une nouvelle normalité : des enfants alignés, séparés des 6 feet réglementaires, questionnaire de santé à la main, le sésame qui leur permet d’accéder à l’intérieur des écoles. Dans certaines écoles, la prise de température à l’entrée est même obligatoire. Un véritable carcan pour ces millions de jeunes Américains qui eux aussi, ont su, depuis plus d’an, montrer une véritable résilience.

 

L’immunité collective pourrait ne jamais être atteinte

Bien que plus de la moitié des adultes aux États-Unis ait reçu au moins une dose de vaccin, le pays ne devrait pas parvenir à l’immunité collective dans un futur proche. Ils pourraient même ne jamais l’atteindre, la faute à une baisse importante du taux de vaccination. Ces deux dernières semaines, la demande a chuté de 25 % alors qu’il reste la moitié de la population à vacciner. Alors faut-il vacciner les enfants, alors que cette campagne de vaccination des plus jeunes est justement un argument d’atteinte de l’immunité collective ?

Les scientifiques s’orienteraient de plus en plus vers la conclusion que le virus ne disparaîtra pas définitivement, mais qu’il deviendra très probablement une menace gérable qui continuera de circuler aux États-Unis pendant des années, engendrant toujours des hospitalisations et des décès, mais dans des proportions moindres.

Dans cette optique, quel avenir scolaire pour les élèves ? Si la vaccination des 12-15 ans est approuvée, alors peut-être permettra-t-elle aux élèves de retrouver une scolarité normale, à 100 % en présentiel, sans fermeture d’écoles intempestive. Encore faut-il que les parents soient d’accord.

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