Levée de l’avertissement aux voyageurs concernant le Rajasthan et le Ladakh

Un avertissement temporaire dû au conflit indo-pakistanais

Le 10 mai, le Ministère des Affaires Étrangères avait publié cet avertissement de dernière minute :

“L’Inde a lancé dans la nuit du 7 mai l’opération "Sindoor" en réponse à l’attaque terroriste de Pahalgam au Cachemire le 22 avril. Des tirs d’artillerie, de missiles et de drones ont été échangés à plusieurs endroits proches de la frontière indo-pakistanaise entre les forces armées des deux pays.”

Pendant 3 semaines, cet avertissement du Ministère déconseillait donc, sauf raison impérative, de voyager dans les états du Pendjab, de l’Himachal Pradesh, du Rajasthan, du Gujarat, et dans le territoire du Ladakh.

Cette décision de lever l’avertissement aux voyageurs intervient après la cessation des hostilités entre l’Inde et le Pakistan. Un cessez-le-feu a été établi le 10 mai, mettant fin à une période de tensions et permettant une reprise progressive des activités touristiques dans les régions concernées.

 

Au Cachemire : un tourisme domestique anéanti

L'attaque terroriste du 22 avril au Cachemire a porté un coup sévère à l'industrie touristique de cette région et du Ladakh voisin, fragilisant des économies locales déjà vulnérables.

Le Cachemire possède un patrimoine touristique exceptionnel, héritage des époques moghole et coloniale : les jardins de Shalimar et les célèbres houseboats du lac Dal à Srinagar, initialement conçus pour accueillir les Britanniques.

 

Destination l’Himalaya : à la découverte de l’insondable Cachemire
Mais quatre décennies de terrorisme ont durablement compromis cette tradition d'hospitalité. Depuis des années, cette région reste strictement déconseillée aux Français par le Ministère des Affaires étrangères.

 

Le Ladakh, victime collatérale, se mobilise pour le tourisme

Bien qu'épargné par le terrorisme, le Ladakh subit de plein fouet les répercussions économiques du conflit, au tout début de sa saison touristique (mai-septembre).

La région himalayenne, située à plus de 3000 m d’altitude, est aussi attractive que vulnérable en raison de sa géographie : seules deux routes la relient au reste de l'Inde, dont celle passant par Srinagar, au cœur du Cachemire.

La fermeture temporaire de l'aéroport de Leh a bloqué plusieurs dizaines de voyageurs, dont une douzaine de Français. Face à cette crise, les hôteliers locaux ont fait preuve d'une solidarité remarquable, hébergeant gratuitement leurs clients bloqués. Confrontés à des annulations massives, les professionnels du tourisme ladakhis appellent à la solidarité internationale.

L'association All Ladakh Hotel and Guest House Association a lancé la campagne "Ladakh is Waiting - Le Ladakh vous attend".

 

La présidente de l’association, Rigzin Wangmo Lachic, a déclaré sur Linkedin :

“Le Ladakh a toujours accueilli le monde à bras ouverts, avec ses montagnes, sa culture et son hospitalité sans pareille. Aujourd'hui, nous avons besoin que cet amour nous soit rendu. L'industrie touristique du Ladakh a été dévastée par les événements récents. Chaque famille, chaque foyer, directement ou indirectement, dépend du tourisme pour survivre.”

Une géographie qui protège le sud de l'Inde

Les régions méridionales de l'Inde, ont été largement épargnées par les récents troubles. Le Kerala, à 2000 kilomètres du Pakistan, continue d'accueillir sereinement les voyageurs attirés par ses programmes de bien-être ayurvédique et sa nature tropicale luxuriante. L'ensemble des États du Sud - backwaters du Kerala, ancien comptoir de Pondichéry, villages traditionnels du Tamil Nadu, plantations de café du Karnataka - offrent une alternative paisible, parfaitement adaptée au tourisme de détente et de ressourcement.

 

Le Rajasthan : une crise en période creuse

Plus au nord, les régions frontalières du Pakistan, notamment le Rajasthan, ont traversé cette crise pendant leur saison creuse. Les températures caniculaires d'avril à juin, atteignant parfois 46°C, rendent cette période peu propice au tourisme, limitant l'impact immédiat de l’avertissement temporaire aux voyageurs français.

L'agence de voyage Ekayana Travel vous conseille la prudence et de s'informer régulièrement sur la situation sécuritaire à destination, pour tout voyage à l’étranger. 

Ekayana Travel recommande aussi à tous les voyageurs français de s'inscrire sur le service Fil d’Ariane du Ministère de l'Europe et des Affaires Étrangères pour recevoir les alertes consulaires et bénéficier d'une assistance en cas de besoin.

Dans un contexte géopolitique en constante évolution, faire appel à une agence de voyages experte est un plus pour voyager en Inde sereinement.