Indonésie, 1964 : la vie d'Adam, jeune Indonésien de 16 ans, bascule le jour où son père adoptif, Karl, peintre d'origine hollandaise, est enlevé par les hommes du président Sukarno. Adam, déjà hanté par le souvenir de son frère Johan, dont il a été séparé à l'orphelinat, quitte alors son île idyllique et se rend à Jakarta pour retrouver celui qu'il considère comme son vrai père. Il est aidé dans sa quête par une universitaire américaine, Margaret, le grand amour de jeunesse de Karl, qui, à l'instar de ce dernier, se sent aussi chez elle dans ce pays que Sukarno veut pourtant purger par le feu et le sang de toute trace du passé colonial. 1964, c’est la fameuse “année de tous les dangers” ; l'auteur nous emmène dans les rues de Jakarta : le colonialisme a laissé des traces, les étrangers ne sont pas les bienvenus et des groupes extrémistes multiplient les actions.
Si l’histoire tient le rôle principal de ce roman, le thème de l’identité occupe le second rôle. Tash Aw nous conte l’histoire d’une quête familiale et identitaire dans un contexte politique mouvementé avec une intrigue qui fait la part belle à la magie de l’Indonésie.
Tash Aw : né en 1971 à Taiwan de parents malaisiens, il vit aujourd’hui à Londres. Le désir d’écrire l’a toujours emporté ; après des études de droit à Cambridge et une carrière d’avocat, Tash Aw s’inscrit à des cours de littérature et d’écriture au sein de l’Université d’East Anglia. Il y terminera la rédaction de son premier roman, "Le tristement célèbre Johnny Lim" qui a pour toile de fond la Malaisie des années 30. “ La carte du monde invisible” est son deuxième roman et est traduit dans plusieurs langues.
À noter que Tash Aw est parfaitement francophone.
La carte du monde invisible – Tash Aw – Éditions Robert Laffont