Pour être un expatrié heureux, il faut savoir être positif.
Et tout devient supportable.
Enfin...presque tout.
Il y a quelque chose qui sévit en Indonésie, comme dans la plupart des pays tropicaux. Quelque chose de tout petit, qui fait Bzzz et qui peut nous rendre fou. Qui ne s’est pas déjà posé la question : mais à quoi servent ces foutus moustiques à part à nous rendre "dengue" ?
Pour les combattre, on accumule les solutions miracles qui se multiplient dans les placards : le pschitt pour la peau qui rend les mains collantes, le pschitt pour les habits qui pue la citronnelle, le spray aérosol qui vous asphyxie avant le moustique, la spirale à brûler qui pique les yeux et vous met dans le brouillard, la raquette-tapette qui n’a jamais de piles, la lampe à griller qui rappelle les quartiers rouges d’Amsterdam, la moustiquaire qui vous chatouille les narines…
C’est triste à dire mais, malgré l’attirail complet, au moment de coucher sur l’oreiller confortable votre corps endolori par une dure journée de labeur, alors même que le ronron de la clim vous emporte déjà au pays du fromage et du saucisson, un tout petit bruit d’un tout petit truc arrive à votre oreille et fait : Bzzzzzz.
Eh bien figurez-vous que même le moustique peut vous rendre heureux. Il suffit de voir les choses autrement.
Ce n’est pas une lampe à griller, c’est une veilleuse magique et les enfants se battront pour l’avoir dans leur chambre.
Ce n’est pas une moustiquaire, c’est un lit de princesse de conte de fées où il fait bon attendre le baiser du prince charmant.
Ce n’est pas une raquette-tapette, c’est une arme de destruction massive. Quoi de plus jouissif que ce Clac qui crie victoire !
Il faudrait d’ailleurs en inventer une qui marque les points…
Vivre au bout du monde, c’est une chance qu’on oublie trop souvent d’apprécier à sa juste valeur. Ça mérite bien quelques piqûres de rappel…!
Pour être un expatrié heureux, il faut savoir être positif.
Et tout devient supportable.
Tout.