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Chronique d'Edith : mes premiers pas à Bali

S’installer dans un pays qui vous est totalement étranger n’est parfois pas chose aisée. Même si vous avez tissé des liens amicaux avec des « locaux », vous souhaitez évoluer par vous-mêmes et c’est là que commence l’aventure…

Nuh RizqiNuh Rizqi
Crédit @Nuh Rizqi
Écrit par Edith Delbreil Sikorzinski
Publié le 12 mars 2024, mis à jour le 27 mars 2024

L'incompréhension 

Des petits riens sont parfois source de complexité, mais peuvent rapidement devenir des anecdotes à raconter aux copains… Tenez la fois où j’ai souhaité acheter dans une grande surface locale, ACE Hardware pour ne pas la nommer, un égouttoir en forme de boîtier hermétique en plastique d’une dimension 40 x 40 cm. Nous étions venus en scooter et pour nous, il était impensable de refaire trois-quart d’heures de route avec celui-ci aux bras. Je m’enquiers donc auprès de l’accueil, sur le fait de savoir si une livraison est envisageable. Je leur faisais part de ce que nous étions en scooter, ce qui nous semblait être à l’époque, une difficulté.

L’employée à l’accueil sollicita son supérieur lequel sollicita le responsable du rayon de l’article en question qui lui-même sollicita un de ses employés. Tous de concert m’indiquèrent que ce n’était pas possible mais me proposèrent de nous aider à fixer l’objet sur notre scooter ! Au final, j’ai renoncé à mon achat, avec en moi un sentiment profond de totale incompréhension.

De leur côté, ma demande a dû les déconcerter au point qu’ils n’ont même pas pensé me dire que les livraisons n’étaient possible qu’à partir d’une certaine somme ou mieux que je pouvais commander en ligne ! Bref incompréhension totale ! Des personnes autres que moi auraient pu, sous l’effet de la contrariété, s’emporter ou les traiter d’incompétents ou pire.

Sur le chemin du retour, tout autour de moi, des scooters circulaient transportant toute sorte d’articles allant de simples courses alimentaires jusqu’à une télévision, en passant par des échelles et toutes sortes de choses aussi volumineuses et variées les unes des autres. J’ai réalisé à ce moment précis que la barrière ne se limitait pas à la langue… j’ai pris conscience qu’en définitive, deux mondes venaient de se croiser ! Faute de référentiel commun, le message ne pouvait passer ! Plus encore, faute d’altérité, nous ne pouvions élaborer un dialogue constructif…

 

Entretenir la communication 

Il s’agit là d’une illustration qui nous fait dire que la communication va bien au-delà de la langue, bien au-delà des codes de politesse ou de sympathie ! S’adapter à un environnement quel qu’il soit, c’est avant tout le comprendre par l’ouverture aux autres. Vous me répondrez que c’est sans doute une lapalissade ! Certes, mais à y réfléchir, comment fonctionnez-vous au quotidien ? N’avez-vous pas votre référentiel premier qui vous permet d’apprécier toutes choses et personnes ? Or, la façon dont vous pensez, conditionne inévitablement votre approche à l’autre. Il n’est pas évident de se délester de ses référentiels et habitudes de
pensée, ne trouvez-vous pas ?

Sans procéder à un total reset, il est possible d’être conscient de ce phénomène afin que votre relation aux autres soit harmonieuse. Lorsque je parle d’harmonie, il ne s’agit pas de se la jouer « Love & Peace » mais d’entretenir une communication de qualité, par la voie de l’altérité, et de dissiper ainsi toutes éventuelles tensions ou émotions générées par l’incompréhension.

Concrètement, que faire ? Nous n’avons jamais appris à bien communiquer ! Recherchez dans tous les enseignements dispensés, vous ne trouverez que des notions de savoir-vivre, de morale, parfois de bienveillance mais rien en ce qui concerne la qualité relationnelle, celle qui permet l’épanouissement et la liberté de chacun au travers des autres. En définitive, que diriez-vous d’en savoir plus au travers de l’ingénierie relationnelle ? Tout commence par la prise de conscience et… pour revenir à moi, j’ai été la première surprise de cette difficile interaction mais quelle que soit l’expérience que nous avons, nous sommes fondamentalement humains avec des réflexes égocentrés ! Et oui ! Nous réfléchissons et agissons toujours et avant tout par rapport à nous-mêmes et il en est de même pour l’autre qui se trouve en face de nous et qui va penser et agir par rapport à lui-même ! Alors que faire si l’on veut une interaction constructive ?

Le premier pas est de prendre conscience de cela et ce, quel que soit le moment car… je suis bien l’unique acteur de la qualité de mes relations ! Je vais par cette prise de conscience, ouvrir ainsi la porte vers l’altérité.

Pour la suite, je vous invite à être vigilants quant à mes prochaines publications…