Cette déclaration du ministre de l’Intérieur et de l’Administration Mariusz Kaminski ce samedi 16 septembre 2023, depuis une conférence de presse à Terespol à la frontière avec le Belarus, affirme que conformément aux nouvelles normes européennes, à partir de dimanche 17 septembre 2023 à minuit, aucune voiture de tourisme immatriculée en Russie ne sera autorisée à traverser la frontière et à entrer sur le territoire polonais, et donc par extension le territoire européen.
« Dans le cadre de la publication des lignes directrices de la Commission européenne sur l'interdiction d'entrer dans l'UE des voitures immatriculées en Russie, cette interdiction de la frontière polonaise s'appliquera à partir de demain et entrera en vigueur aujourd'hui à minuit » – Mariusz Kaminski
Cette déclaration suit d’un peu moins de 10 jours la « clarification » de la Commission Européenne du 8 septembre 2023, où elle rappelle les interdictions en cours, à savoir l’importation de biens personnels venus de Russie, que ce soit le téléphone portable, une voiture ou même des vêtements, dans un objectif de bannissement total des produits russes sur le territoire européen.
« Il s'agit d'un élément supplémentaire des sanctions imposées à la Russie et à ses citoyens dans le cadre de la guerre brutale en Ukraine, étant donné que l'État russe constitue aujourd'hui une menace pour la sécurité internationale » – Mariusz Kaminski
Les voitures de tourisme - que leur utilisation soit commerciale ou personnelle, que le propriétaire soit russe ou non, ne sont pas autorisées à passer la frontière
Cette sanction suit celle déjà en vigueur pour les camions depuis avril 2022. La Pologne suit la lignée de La Lituanie, la Lettonie, l'Estonie et la Finlande qui ont déjà interdit l’entrée aux véhicules russes sur leurs territoires.
Lors de la conférence de presse, le ministre a également confirmé la construction d’un barrage électronique sur la rivière Bug, frontalière du Belarus. Le but est de surveiller la frontière et la rivière plus efficacement afin de s’assurer qu’aucune entrée illégale sur le territoire polonais ne sera possible par cette frontière.
« La barrière électronique sera de 172 kilomètres ; ce sera environ 4,5 mille caméras de jour et de nuit, caméras d'imagerie thermique, capteurs de mouvement, centaines de kilomètres de câbles de transmission » – Mariusz Kaminski
Les gardes-frontières ont lancé un appel d'offres pour la réalisation de ce projet. Les entreprises ont jusqu’au 22 septembre pour candidater et l’offre sera sélectionnée d’ici la mi-novembre, pour que les travaux puissent commencer à la fin de l’année.