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Pologne- Israël, Varsovie attend des excuses

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Écrit par Lepetitjournal.com Varsovie
Publié le 21 février 2019, mis à jour le 21 février 2019

Varsovie attend des excuses du gouvernement israélien après les accusations d'antisémitisme qui ont conduit la Pologne à se retirer du sommet de Visegrad à Jérusalem. Dans un entretien à la radio publique polonaise, le vice-ministre polonais des Affaires étrangères Szymon Szynkowski vel Sęk a souligné que la Pologne demande à Israël de se distancier des déclarations du chef de sa diplomatie, Israël Katz. M. Szynkowski vel Sęk a laissé entendre que le manque de réaction de la part de l’Etat israélien compromettait davantage le ministre israélien et nuisait aux relations polono-israéliennes. Il a annoncé que les autorités polonaises comptaient intensifier leurs actions d’information et d’éducation afin de transmettre un communiqué univoque aux élites politiques, aux médias et aux leaders d'opinion concernant la vérité historique : « La Pologne doit veiller de façon déterminée à ce que l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale soit relatée en accord avec les faits historiques » - a-t-il déclaré. 

 

Le département d’Etat américain a pour sa part appelé dans une déclaration ses alliés et amis de Pologne et d’Israël à trouver un terrain d’entente, afin d’avancer et de poursuivre une coopération dans le respect des intérêts communs. 

 

Radosław Sikorski, ancien chef de la diplomatie polonaise sous le gouvernement PO-PSL, estime que le chef de la diplomatie israélienne devrait s’excuser pour ses accusations d’antisémitisme à l’encontre des Polonais qui sont des généralisations et des simplifications. 

En même temps, il critique la politique historique du PiS qui est un échec. Depuis la prise de pouvoir, le PiS a fait preuve des maladresses dans la communication autour de la Shoah et sur l’implication des Polonais dans l’extermination des Juifs pendant la Deuxième Guerre mondiale qui ont souvent conduit à des tensions dans les relations entre la Pologne et Israël. Il considère que les entretiens des Premiers ministres hongrois, tchèque et slovaque avec Netanyahou, organisés après l’annulation du sommet du Groupe de Visegrad en Israël et le retrait de la Pologne de cette rencontre, ne sont pas une manifestation de solidarité de leur part contrairement aux déclarations du PiS. « Le PiS a réussi à faire en sorte que des pays qui ont été alliés du Troisième Reich ont de meilleures relations avec Israël que la Pologne et sont moins souvent mis au pilori en raison de la Deuxième Guerre mondiale ». 

lepetitjournal.com varsovie
Publié le 21 février 2019, mis à jour le 21 février 2019