Polska The Times fait savoir que l’Arabie saoudite voudrait financer la construction d’un centre musulman à Białystok pour la diaspora musulmane polonaise. Le mufti de l’Association religieuse musulmane, Tomasz Miśkiewicz, a annoncé ce projet au président Andrzej Duda lors de ses vœux de Nouvel an aux minorités ethniques et religieuses.
« J’ai demandé aux départements compétents du ministère de l’Intérieur de surveiller cette affaire. Je doute que les wahhabites saoudiens doivent soutenir les Tatars polonais qui ont toujours pu compter sur l’aide de l’Etat, d’autant qu’ils diffèrent d’eux sur le plan culturel, mental, historique et géographique », a tout de suite réagi le ministre de l’Intérieur Joachim Brudziński. Les Tatars se sont installés sur le territoire polonais, en particulier dans la région de Podlachie, au XVIème siècle. Leur diaspora compte actuellement entre 2 000 et 5 000 personnes.
Le milieu des Tatars polonais est lui-même divisé sur la construction du centre. Le mufti Miśkiewicz, éduqué en Arabie saoudite, en est partisan et promoteur alors que Bronisław Telkowski, président de la communauté musulmane de Kruszyniany (principal centre du culte musulman en Pologne), s’y oppose.
Selon le docteur Piotr Ślusarczyk de l’Université Cardinal-Stefan-Wyszyński de Varsovie, la diaspora musulmane polonaise se divise en effet en trois groupes : les Tatars, intégrés de longue date à la société polonaise, les partisans du mufti Miśkiewicz proche des wahhabites saoudiens et enfin, les immigrés musulmans récents proches de la Ligue musulmane qui ne veulent s’intégrer ni avec les premiers, ni avec les deuxièmes.
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