En plus d’être difficile, on vous dira que le polonais est inutile –demandez à des polonais, ils vous répondront la même chose. Et pourtant, que ce soit pour préparer une carrière à l’international, un voyage itinérant en Europe centrale ou pour structurer la pensée, parler polonais peut se révéler être un outil bien utile.
La Pologne, pays carrefour entre l’Europe de l’Est et l’Europe de l’Ouest est la septième puissance économique européenne avec une augmentation du PIB de 4,3% en 2017 -un chiffre qui fait pâlir d’envie ses voisins européens. La France est le premier investisseur étranger en Pologne et son troisième partenaire commercial. Parler polonais peut donc se révéler un atout considérable sur le marché du travail.
Le polonais, porte d’entrée de l’Europe centrale
La langue polonaise, deuxième langue slave la plus parlée après le russe, est la langue maternelle de presque 38 millions de polonais. S’ajoute à cela des communautés polonaises partout dans le monde, avec plus de 15 millions de Polonais émigrés, en France, aux Etats-Unis et en Angleterre –où elle est la deuxième langue la plus parlée ! Ça pourrait donc toujours servir…
Par ailleurs, si vous souhaitez partir en vacances en Europe centrale ou Europe de l’Est, la pratique du polonais, même basique pourrait vous rendre un grand service ! En effet, le polonais appartient au groupe des langues slaves occidentales, de même que le tchèque et le slovaque ; les langues présentent donc certaines similarités. Vous pourriez être surpris de comprendre certains mots aussi en Croatie et en Slovénie. Il est bluffant de voir un polonais entamer une conversation avec un tchèque ou un slovène, un peu comme nous parlerions avec un québécois !
Une langue offrant de nombreuses possibilités d’expression
Pour structurer la pensée, rien de mieux qu’une langue slave. Le polonais, langue inspirée du latin donne du fil à retordre à plus d’un avec ses sept cas et ses trois genres ! Pour autant, elle n’est pas qu’un casse-tête : oubliez les déterminants définis ou indéfinis et n’apprenez que trois temps (passé, présent, futur). Les changements de terminaisons permettent même de jouer avec l’ordre des mots dans la phrase sans en changer le sens. Pour dire « Ala a un chat », en gardant l’ordre sujet-verbe-complément, on dira « Ala ma kota ». Mais que vous disiez aussi « Kota ma Ala », « Ma Ala kota » ou « Kota Ala ma », cela n’a aucune importance, puisque le sens de la phrase est le même. De quoi s’amuser un peu en gagnant du temps!