

Rzeczpospolita fait savoir que l’initiative de renforcement de l’agence européenne Frontex, présentée lors du récent sommet de l’UE à Salzbourg par Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, divise les pays membres de l’UE. Plusieurs pays comme l’Espagne, l’Italie, la Croatie ou la Grèce s’opposent à l’augmentation du nombre de garde-frontières et de garde-côtes Frontex et à l’augmentation du budget européen destiné à l’agence. Le quotidien remarque que même les pays du groupe de Visegrad résistent au nouveau rôle de Frontex. Il souligne que le Premier ministre Morawiecki a déclaré lors de la conférence commune - qui a eu lieu après sa visite du siège de Frontex à Varsovie - avec son homologue tchèque, Andrej Babis, qu’une augmentation majeure du personnel de l’agence reste, selon eux, injustifiée. M. Morawiecki craint aussi que l’augmentation du budget attribué à l’agence Frontex équivaudrait à une diminution de celui destiné aux fonds structurels et à la reconstruction du réseau ferroviaire. « Nous voudrions que le nouveau cadre financier 2021-2027 réserve plus de moyens financiers au développement des infrastructures » - annonce-t-il. Pour sa part, Konrad Szymański, ministre aux Affaires européennes, assure que la Pologne reste intéressée par le renforcement du contrôle des frontières externes et que l’agence Frontex pourrait « jouer un rôle important en cette matière mais non pas au détriment des garde-frontières des pays membres de l’UE ». Il met en garde aussi contre les conséquences financières et souligne qu’un compromis au sujet du prochain budget de l’UE est indispensable. Finalement, le quotidien suggère que le projet de renforcement de l’agence Frontex est soutenu par les pays de l’UE qui ne sont pas « aux frontières externes de la communauté ».
