Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

PAULINE ET LAURA – Fin de règne !

Varsovie lepetitjournal.com Pauline et LauraVarsovie lepetitjournal.com Pauline et Laura
Écrit par Lepetitjournal.com Varsovie
Publié le 5 mars 2018, mis à jour le 17 mars 2018

Une page s’est tournée depuis quelque mois pour votre site préféré lepetitjournal.com/varsovie. Le duo de choc qui en avait la charge a laissé la place et elles nous confient aujourd’hui leurs impressions, leurs bons moments. Il n’est jamais trop tard pour rencontrer celles qui vous ont accompagné au quotidien depuis plus de 6 ans !

 

lepetitjournal.com/Varsovie : Qu’est-ce qui vous a poussées à vous lancer dans l’aventure du site lepetitjournal.com ? Vous veniez de quel secteur ? 

Pauline : J'ai repris l'édition du site lepetitjournal.com/varsovie il y a plus de 6 ans. Auparavant je travaillais en France dans des musées et institutions culturelles, je faisais de la recherche de financement et de la coordination de production d'expositions. C’est typiquement une sorte de métier qui s’exporte difficilement et j’ai donc cherché d’autres opportunités. S’est alors offert à moi la possibilité de reprendre l’édition polonaise du petitjournal.com. Je ne dirais pas que j’ai sauté sur l’occasion car le modèle économique était trop instable mais après avoir rencontré celle qui est devenu mon associée à l’époque, Sybille Billiard, nous avons pensé que, à défaut d’être lucrative, l’aventure serait en tout cas passionnante. On ne s’était pas trompé !  Puis à son départ il a fallu trouver une remplaçante et là j’ai eu une chance inouïe que Laura vienne de poser ses valises en Pologne. Je l’ai draguée à max pour qu’elle rejoigne l’aventure !
 

Laura : Moi non plus je  ne viens pas du domaine du journalisme. Je travaillais dans les assurances à Paris. En arrivant ici, j'ai cherché du travail et ai entendu parler du départ d’'une des associées du site lepetitjournal.com. J’ai alors contacté Pauline et me suis lancée dans le projet. Ayant fait des études littéraires, me tourner vers le monde des média et de l’écrit m'a semblé couler de source… ! Je trouvais aussi que cette activité allait être un excellent mode d'insertion dans ma nouvelle vie pour faire connaissance avec ce pays.  
 

Comment avez-vous travaillé ensemble et comment fonctionnait votre équipe au Petit Journal ?

Laura : Les tâches étaient clairement partagées entre nous deux. Je m'occupais de la partie rédactionnelle et Pauline du développement de l’édition. Cette organisation s’est mise en place très naturellement en fonction de nos compétences respectives et cela nous a permis de travailler avec efficacité. Et même si nous ne nous connaissions pas lors de notre rencontre, le binôme a tout de suite très bien fonctionné. Nous avons pris beaucoup de plaisir à travailler ensemble et avons beaucoup ri ! De collègues, nous sommes devenues amies.

Pauline: Laura avait donc la plume et de mon côté je m’attachais à développer le lectorat, à vendre de la pub, à brainstormer les sujets et à produire notre magazine annuel Un an en Pologne, bref tout ce qui n'est pas lié à l'édition quotidienne des articles.  


Laura, quel a été ton meilleur article ?

Laura : Le meilleur article je ne sais pas. En tout cas, il y a un article récent qui a suscité beaucoup d’intérêt : Dirigeants français en Pologne – Une « expat » facile ?. L’article traitait des différences culturelles auxquelles un dirigeant français doit faire face en manageant une équipe polonaise. Une consultante en management et coach spécialisée dans les relations interculturelles françaises et polonaises en entreprise formalisait de façon très factuelle et sans langue de bois (c’était tout l’intérêt !) les difficultés que peut représenter une collaboration franco-polonaise en entreprise. Des dirigeants se sont reconnus dans cet article et me l’ont signifié ! Beaucoup d’autres articles écrits par nos stagiaires ont été sources de succès. Souvent, ce sont des articles sociétaux ou humoristiques.
 

Quel est l’article que vous auriez rêvé écrire ?

Pauline : Ça fait deux ans qu'on veut écrire sur l'industrie du sexe en Pologne. L’idée est venue au moment de la sortie du film 50 Nuances de Grey  qui a fait un carton au box-office en Pologne. Les femmes polonaises ont souvent la réputation d’être des amantes extraordinaires… Il fallait donc qu’on creuse le sujet ! On a voulu enquêter sur la prostitution mais on a eu beaucoup de sources qui n’ont pas abouti … Donc on passe l'idée à la nouvelle équipe car cet article promet de créer du clic!
 

Pauline, concernant le développement, quels ont été les succès?

Pauline : Notre réussite a été, je pense, de lancer l'édition papier Un an en Pologne qui nous a fait faire un bond en avant en termes d’image et a participé à renforcer notre légitimité et notre crédibilité auprès des annonceurs et des institutionnels. Mais je suis aussi assez contente d’avoir augmenté considérablement le nombre de pages vues du site web.

Laura : Le magazine est aussi une satisfaction personnelle car cela nous a permis de de matérialiser le travail effectué sur internet et surtout de le pérenniser !   


En Pologne on dit "tel tu fréquentes, tel tu deviens" : êtes-vous devenues Varsoviennes d’adoption ?

Laura : Je suis complètement devenue Varsovienne d'adoption ! Je n’aurais pas cru que les choses évolueraient ainsi car je dois avouer que mon premier contact avec cette ville a été sensiblement différent. La Parisienne que je suis a ressenti comme un choc esthétique à la vue de Varsovie… Je trouvais la ville sinistre et brutale. Même si ce sentiment ne m’a pas vraiment quitté aujourd’hui, je dois avouer que la qualité de vie y est en revanche très bonne. J’apprécie l’étendue de la ville et ses espaces verts à l’opposé de la densité parisienne. Je suis aussi un peu devenue polonaise, parce que maintenant, en France, quand je traverse la route, j'attends sagement que le bonhomme soit vert alors qu'il n'y a pas de voiture ! Je double aussi par la droite, roule en ville à 100km/h, prends de la soupe tous les soirs et suis capable de boire la vodka cul-sec !  

Pauline : En six ans de vie polonaise j’ai eu trois naissances à Varsovie, et deux de mes enfants portent un quatrième prénom polonais. Et si à cela j’ajoute lepetitjournal.com, qui était aussi mon bébé, on peut dire que c’était une période fertile ! En tout cas ma famille restera toujours marquée par son époque polonaise. Et sinon j’ai bien sûr pris des habitudes polonaises, j’ai des amis polonais que je ne perdrai pas et je suis devenue certainement un peu plus libérale en réaction au contexte politique.


Sinon, votre niveau en polonais, il est comment ?

Pauline : Notre polonais est assez… différent. Laura, c'est la rigueur. Elle a une grammaire polonaise, néanmoins c'est toujours moi qui parle en premier et Laura refait ma phrase ensuite !

Laura : Le polonais de Pauline a toujours été source de très grosse rigolade pour moi ! Je le définirais comme une langue hybride, un système D… Le sujet est en polonais, le verbe en anglais et le complément en français. Le tout sans aucun complexe et c’est ce qui m’amuse. Le pire, c’est que ça marche ! Même si parfois, j’ai assisté à des mines dépitées qui, après avoir consciencieusement écouté le polono-anglo-français, répondent par "nie rozumiem" ("je ne comprends pas").

Pauline : Notre polonais n'est pas académique, mais ça ne nous a pas empêchées de créer notre société, de prendre des rendez-vous, d'ouvrir un compte en banque !

Quelle est votre pire tuile à Varsovie ?

Pauline : Un jour j'ai été arrêtée pour avoir pris une route interdite et j'ai traité le policier qui réclamait une amende en cash de communiste. Il a doublé l’amende et a conseillé à mon mari "next time woman shut up and sit in the car" !

Laura : Quant à moi, à chaque fois que je me suis fait arrêter, j'ai dit "nie rozumiem" et, bon, pas le choix ils me laissaient partir !

Pauline : On ne se souvient pas de toutes nos tuiles mais, à chaque fois, on a été frappées de voir à quel point les Polonais étaient serviables, très aidants et avec un sens très pratique.
 

Vous avez déjà eu le mal du pays ?

Laura : Non, jamais. C'était peut-être le fait d'être à seulement 2h d'avion de chez soi, je ne sais pas.

Pauline : non plus, ce n’est pas du tout mon caractère de regarder en arrière.


Quel est l’endroit que vous préférez à Varsovie ?

Laura : J’aime beaucoup le quartier de Zoliborz et ses quelques maisons qui ont survécu à la guerre. Il y règne une atmosphère plus intimiste que dans le reste de la ville. Il y a aussi un restaurant que j’aime beaucoup : le Rozana. Il a quelque chose de « vieille Pologne », une atmosphère « vieille dentelle », les serveurs en uniforme, les boiseries… Et pour finir la nuit en beauté, rien de mieux que le bar/discothèque No Comment, lieu baroque chic niché dans un des piliers du pont Poniatowski.

Pauline : A Varsovie, il y a beaucoup de petits paradis plus ou moins accessibles au premier regard comme ces jardins ouvriers regorgeant de fleurs au printemps. Evidemment, il y a la pelouse du restaurant du Belvédère au parc Lazienki en été avec la vue sur les érables mais il y a aussi tous ces bars « speakeasy » qui fleurissent depuis quelques années comme le bar Weles ! Au début j’étais très attirée par  la rue Mokotowska et tout ce qu'il y a autour, ça me faisait  penser à Paris. Et puis pour les musées, je donne la palme à la Galeria Zacheta et la Villa Lafleur à Konstancin !
 

Et en Pologne ?

Laura : J'adore l'hôtel Gleboczek. C'est un endroit paisible, éloigné de tout, qui a quelque chose d'authentique de la Pologne. Je ne me lasse jamais d'y retourner.

Pauline : Il y a des tas de choses à voir en Pologne mais il faut aimer rouler ! J’ai trouvé la forêt de Bialowieza magnifique, j'avais l'impression d'être dans le Seigneur des Anneaux. Les dunes de Leba aussi, c’est vraiment beau. Mais il faut aussi visiter toutes les belles villes comme Wroclaw, Torun etc.
 

Un conseil pour la nouvelle équipe ?

Pauline et Laura : De s'amuser!

 

Un petit mot en polonais pour terminer ?

Pauline : Do zobaczenia !

Laura : Na zdrowie !
 

Inscrivez-vous à notre newsletter gratuite !

Suivez-nous sur Facebook

lepetitjournal.com varsovie
Publié le 5 mars 2018, mis à jour le 17 mars 2018