Écrit par Lepetitjournal.com Varsovie
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 13 novembre 2012
Le débat télévisé qui a opposé, vendredi dernier Donald Tusk (PO) et Jarosław Kaczyński (PiS) est considéré comme le tournant d'une campagne électorale, bien décevante jusque-là. Tous les observateurs sont unanimes, Donald Tusk s'est montré plus incisif et plus convaincant que le Premier ministre
Donald Tusk passe à l'offensive (Photo Platforma Obywatelska)
Le deuxième débat télévisé de la campagne électorale a été diffusé sur TVP2, TV Polonia pour l'étranger, TVN 24 et TV Biznes. Suivies massivement par les téléspectateurs et les internautes, les interventions des protagonistes étaient gérées de la même façon que pour la première opposition télévisée entre Jarosław Kaczyński et Aleksander Kwasniewski (LiD). Cette formule avait été pourtant décriée mais imposée par l'état-major de PiS. De nouveau, les journalistes qui interrogeaient les duettistes ont eu beaucoup de mal à encadrer leurs interventions, le public est intervenu de manière intempestive pour saluer les propos de son favori ou conspuer ceux de son adversaire. Un coup de gong énervant retentissait avant que l'un ou l'autre puisse terminer une phrase devant s'arrêter net laissant en suspens son raisonnement.
Donald Tusk tout en gardant son calme passe à l'offensive
Les observateurs, voire les partisans du PO, s'attendaient à voir Donald Tusk se faire dévorer tout cru par Jarosław Kaczyński. Jusqu'à maintenant, il paraissait un peu trop gentil, trop bien élevé, comme paralysé et dénué d'agressivité. Il en a surpris plus d'un, calme et précis, il a poussé plusieurs fois Jarosław Kaczyński à la faute. Notamment quand il l'a attaqué sur le bien-fondé de la coalition gouvernementale avec Samoobrona et LPR, le Premier ministre a dû admettre à mots couverts que les services spéciaux avaient préparé d'emblée leurs évictions au moment voulu. L'électorat populaire de ces formations appréciera à sa juste valeur cet aveu.
Le journaliste Tomasz Wołek a déclaré : "Donald Tusk était mieux préparé, il connaissait les faits dont il parlait et donnait des informations concrètes. Jarosław Kaczynski ne savait même pas que Donald Tusk n'avait jamais fait partie d'un gouvernement. Le Premier ministre s'emmêlait dans les données et s'échappait dans la démagogie qui pour une fois l'a desservie". Piotr Pacewicz de Gazeta Wyborcza souligne l'importance des effets du débat sur les intentions de votes des indécis. Un fait qui ne trompe personne, Donald Tusk a redonné le moral à ses troupes dopées par les bons résultats des sondages d'après débat qui croient maintenant fermement en leur victoire. Jusqu'au 21 octobre, la chasse aux indécis continue.
J.R. (www.lepetitjournal.com - Varsovie) lundi 15 octobre 2007
Donald Tusk passe à l'offensive (Photo Platforma Obywatelska)
Le deuxième débat télévisé de la campagne électorale a été diffusé sur TVP2, TV Polonia pour l'étranger, TVN 24 et TV Biznes. Suivies massivement par les téléspectateurs et les internautes, les interventions des protagonistes étaient gérées de la même façon que pour la première opposition télévisée entre Jarosław Kaczyński et Aleksander Kwasniewski (LiD). Cette formule avait été pourtant décriée mais imposée par l'état-major de PiS. De nouveau, les journalistes qui interrogeaient les duettistes ont eu beaucoup de mal à encadrer leurs interventions, le public est intervenu de manière intempestive pour saluer les propos de son favori ou conspuer ceux de son adversaire. Un coup de gong énervant retentissait avant que l'un ou l'autre puisse terminer une phrase devant s'arrêter net laissant en suspens son raisonnement.
Donald Tusk tout en gardant son calme passe à l'offensive
Les observateurs, voire les partisans du PO, s'attendaient à voir Donald Tusk se faire dévorer tout cru par Jarosław Kaczyński. Jusqu'à maintenant, il paraissait un peu trop gentil, trop bien élevé, comme paralysé et dénué d'agressivité. Il en a surpris plus d'un, calme et précis, il a poussé plusieurs fois Jarosław Kaczyński à la faute. Notamment quand il l'a attaqué sur le bien-fondé de la coalition gouvernementale avec Samoobrona et LPR, le Premier ministre a dû admettre à mots couverts que les services spéciaux avaient préparé d'emblée leurs évictions au moment voulu. L'électorat populaire de ces formations appréciera à sa juste valeur cet aveu.
Le journaliste Tomasz Wołek a déclaré : "Donald Tusk était mieux préparé, il connaissait les faits dont il parlait et donnait des informations concrètes. Jarosław Kaczynski ne savait même pas que Donald Tusk n'avait jamais fait partie d'un gouvernement. Le Premier ministre s'emmêlait dans les données et s'échappait dans la démagogie qui pour une fois l'a desservie". Piotr Pacewicz de Gazeta Wyborcza souligne l'importance des effets du débat sur les intentions de votes des indécis. Un fait qui ne trompe personne, Donald Tusk a redonné le moral à ses troupes dopées par les bons résultats des sondages d'après débat qui croient maintenant fermement en leur victoire. Jusqu'au 21 octobre, la chasse aux indécis continue.
J.R. (www.lepetitjournal.com - Varsovie) lundi 15 octobre 2007
Publié le 15 octobre 2007, mis à jour le 13 novembre 2012
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