Comme chaque année, les étudiants de terminale vont se confronter à l’examen du baccalauréat, synonyme de la fin des années lycée, de passage à l’enseignement supérieur et souvent de liberté ! Les épreuves débuteront cette semaine avec les épreuves de langue, de français, d'histoire et sciences et mardi 11 juin avec la philosophie qui ouvre traditionnellement les hostilités. Lepetitjournal.com/Varsovie est allé à la rencontre des étudiants du Lycée français de Varsovie pour recueillir leurs impressions.
Devant le lycée, nous croisons un groupe d’élèves plutôt détendus à l’idée d’avoir à passer les épreuves du bac lundi. Parmi eux, M. qui ne semble pas vraiment stressée : « J’ai misé sur le long terme » nous dit-elle en riant. J’ai plutôt bien travaillé l’an passé et cette année, donc je n’ai pas vraiment besoin de réviser ». Le bac semble être une simple formalité pour cette étudiante en filière littéraire. Elle est la seule de son groupe d’amis à avoir choisi des options. Elle a décidé de s’inscrire à des cours supplémentaires par intérêt même si « elle ne pourra pas tous les présenter au bac » car le nombre d’options pouvant être présentées à l’examen est limité.
A ses côtés, un étudiant de la filière scientifique nous confie viser la moyenne « suffisante pour avoir le bac ». Il s’en satisfera, étant déjà accepté dans son centre d’études supérieures, il a surtout hâte que cela se termine.
Nous interpelons ensuite une jeune étudiante tout juste sortie de cours, qui, à l’inverse de ses camarades, se sent nettement plus stressée. En cause notamment : la physique. « C’est très précis, il ne faut vraiment pas se tromper sur certaines questions au risque de perdre vraiment beaucoup de points ». Cette étudiante qui a choisi la spécialisation SVT s’inquiète du niveau d’exigence des professeurs, « notamment sur la rédaction et les éléments de langage » même si cette jeune fille d’origine Maroco-Ukrainienne maitrise parfaitement la langue française.
En ce qui concerne l’orientation postbac, les objectifs sont variés. M. va se lancer dans une licence de droit à Assas à Paris. Elle ne souhaite par rester en Pologne car elle ressent le besoin de changer d’air : « Je suis là depuis 11 ans, j’étais censée venir pour 3 mois, j’arrivais de Hongrie ». D’origine espagnole, elle aurait pu poursuivre ses études en Espagne mais pour cela, il aurait fallu passer la Selectividad ; des équivalences peuvent permettre d’y échapper mais ça reste compliqué, d’autant plus que le catalan aurait posé une difficulté supplémentaire. Le point fort d’Assas à ses yeux, ce sont les nombreux échanges qui y sont proposés.
L'étudiant en filière scientifique nous a confié qu’il en avait assez de la Pologne et se réjouissait à l’idée de partir étudier ailleurs après 14 ans dans le pays : « Il n’y a pas beaucoup de personnes qui restent, seulement quelques Polonais. » Pour lui aussi, c’est la destination française qui a été retenue avec l’IESEG à Lille, école de commerce dans laquelle il est d’ores et déjà admis. A partir du moment où il a été certain d’avoir une place dans cette école, la plateforme Parcoursup est devenue secondaire pour lui, « J’avais sélectionné des universités mais je voulais aller à Lille donc quand j’ai su que j’étais pris, je n’ai pas insisté. » L’idée de bientôt quitter ses amis de lycée ne le dérange pas : « Je vais certainement garder contact avec 5 ou 6 ».
La jeune fille qui nous avait fait part de son stress avant les épreuves nous a expliqué que son appréhension est également liée aux enjeux de son orientation future. « Je vais en médecine à Tours l’an prochain, je ne suis pas trop prête. Il y a déjà une prépa prévue en août avant l’année qui s’annonce déjà difficile ! » Si cela représente beaucoup de travail en perspective, le sérieux et l’investissement de la jeune étudiante lui ont valu d’être déjà pré-admise dans le cursus de son choix.
Avec 100% de réussite à l’examen du baccalauréat de l’an dernier, dont 72% de mentions, le Lycée Français de Varsovie peut prétendre à un nouveau sans-faute cette année.
Nous souhaitons bon courage et bonne chance à tous les élèves pour les épreuves qui arrivent, et surtout une bonne continuation pour la suite, où qu’ils aillent.
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