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Avortement en Pologne : Finalement, la loi ne sera pas durcie

avortement Pologneavortement Pologne
Écrit par Cédric Tavernier
Publié le 21 avril 2020, mis à jour le 21 avril 2020

Le jeudi 16 avril, les députés polonais ont renoncé à examiner un projet de loi qui prévoyait d’interdire l’avortement en cas de malformations du fœtus. Enquête.

 

Que dit la loi aujourd’hui ?

Alors qu’en 1956, l’avortement était autorisé pour toutes les femmes, un acte « sur le planning familial, la protection du fœtus humain et les conditions d’interruption de grossesse » est voté le 7 janvier 1993. L'accès à l'IVG est depuis limité à trois cas. Il est autorisé par un juge jusqu'à la 12ème semaine si l'enfant est le fruit d'un viol ou d'un inceste. Un médecin peut également donner son accord les cinq premiers mois en cas de malformation du fœtus et sans aucun délai si la santé de la mère est en danger.

Cette loi est après Malte qui l’interdit dans tous les cas la plus restrictive dans l’Union Européenne.

 

Pourquoi changer la loi actuelle ?

En effet, selon un sondage IBRiS paru dans le journal Rzeczpospolita en décembre 2019,  49,9% Polonais se prononcent en faveur de la loi actuelle. 14,9% ont un avis plus radical et souhaitent la restriction de l'accès à l'avortement. Seuls 28,7%, soit un peu moins d'un tiers de la population sondée, souhaite une libéralisation de la loi.

Ainsi, un durcissement de loi ne semblait pas s’imposer, surtout dans la situation actuelle. Cependant, le comité Stop Avortement, dirigé par Kaja Godek, avait recueilli 800.000 signatures à sa pétition pour empêcher l’avortement en cas de malformation du fœtus. Et la constitution polonaise prévoit qu’une pétition ayant reçu plus de 100.000 signatures peut être soumise à l’approbation du parlement.

 

Diverses protestations…

Les élus ont reçu un million et demi de mails contre le texte. Mardi 14 avril, à la mi-journée, un croisement stratégique a été bloqué à Varsovie. Certains ont manifesté dans les files d’attente des magasins, d’autres ont placé des affiches et des banderoles sur leur balcon…

 

Et finalement…

Finalement, le jeudi 16 avril, 365 députés ont voté contre le passage immédiat au vote de cette proposition contre 65.