Édition internationale

MUSIQUE – Fermeture du Bureau Export : "On n’est quand même pas le tiers monde"

Écrit par Lepetitjournal Valence
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 13 novembre 2012

Chargé de promouvoir à l'export les musiciens français, le Bureau Export est présent dans plusieurs pays à travers le monde. Mais à compter du 1er mars, ce sera sans l'Espagne. Victime d'une baisse de budget, le Burex est de fait en phase de re-concentration. Sébastien Prieto, responsable de l'antenne barcelonaise, revient pour nous sur ses années musiques

(Sébastien Prieto)
Il y a eu les Vincent Delerme, Françoiz Breut et autres Benjamin Biolay, les I am, Le Peuple de l'Herbe, Dominique A? La liste des artistes que le Bureau Export a contribué à faire connaître en Espagne est longue? et s'achève aujourd'hui.
Financé à la fois par des fonds publics (59%) et privés (41%), le Bureau Export est un relai pour les ceux qui, à l'export, s'efforcent de développer la scène musicale française. Labels, distributeurs managers, tourneurs? autant d'acteurs qui, en adhérant à la structure, s'assurent de ses services à l'heure de pénétrer sur les marchés étrangers.

Mais victime de la baisse des budgets, et notamment de ceux attribués par le ministère de la culture, le Bureau Export a décidé de se recentrer sur 4 pays : Etats-Unis, Grande Bretagne, Allemagne et Japon. Exit donc toute présence dans les pays hispanophones.
"Depuis 2002, nous avons organisé en moyenne en Espagne 300 concerts d'artistes français par an", rappelle cependant Sébastien Prieto, responsable de l'antenne à Barcelone. "Si notre travail s'est surtout centré sur le 'live', nous avons également ?uvré pour développer les ventes d'albums et géré les fonds dégagés par les droits d'auteur de nos artistes".
Pas facile cependant de faire changer les habitudes espagnoles : "Ce n'est pas dans la culture espagnole d'acheter des albums de musique. Il n'y a que quatre artistes, espagnols d'ailleurs, qui ont vendu plus de 100.000 albums l'an dernier". Et le Français qui vend le mieux sur le territoire ? "David Guetta, mais lui se passe de nos services", explique Sébastien.

A l'actif du Bureau Export Espagne restera donc une grosse participation aux festivals ibères. Entre le Sónar, Primavera Sound, la mar de músicas, Benicassim et autres Cultura Urbana, la scène française a régulièrement eu le droit aux meilleures entrées. Justement, la prochaine étape, mi Bureau Export, mi perso, pour Sébastien Prieto, c'est la venue d'Oxmo Pucino et de Keny Arkana, au prochain festival Cultura Urbana, en mai prochain à Madrid.
Concernant la fermeture du Bureau, il conclut : "Je m'interroge sur le rayonnement de la France. On n'est quand même pas le tiers monde, il y a une activité musicale importante ici".

Vincent GARNIER (www.lepetitjournal.com ? Espagne) lundi 1er mars 2010

Plus d'informations : le site du Bureau Export

lepetitjournal valencia alicante
Publié le 28 février 2010, mis à jour le 13 novembre 2012
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