Une victoire pour du beurre (Valencia CF 2 – 1 Manchester United)

Une bonne lecture tactique de Marcelino
Rendons à César ce qui appartient à César. Pour la première fois de la saison, Marcelino a rapidement trouvé la faille côté Anglais. Si au début de la rencontre, les attaques valenciennes partaient sur le flanc gauche, emmenées par un Cheryshev de retour après de longues semaines de disette, le coach asturien a rapidement ajusté le tir.
Car côté défense Mancunienne, c’est bien Marcos Rojo qui éprouvait le plus de difficultés. Le latéral gauche a été débordé par Piccini, qui combinait parfaitement avec Carlos Soler. Et comme si cela ne suffisait pas, Santi Mina y ajoutait ses appels en profondeur pour lui mettre encore plus de pression.

Le résultat ne s’est pas fait attendre. Les plus grosses occasions arrivaient de ce côté, et s’est finalement Soler qui ouvrait le score d’une belle frappe croisée. Avec l’avantage au tableau d'affichage, Marcelino soufflait un peu, et les rouages valenciens retrouvaient un peu de leur superbe.
Un Manchester United en demi-teinte
Déjà qualifié, le Manchester United de José Mourihno n’a pas vraiment joué le jeu. Agressif sans raison en défense (à l’image de ce tacle appuyé de Valencia sur Carlos Soler) et inexistant sur le plan offensif, les Red Devils n’ont rien montré sur le terrain. On en viendrait même à se demander s’ils méritent leur 2e place tant leur qualification tient du miracle, avec des résultats obtenus en fin de rencontre à domicile face à Berne et à l’extérieur face à la Juve.

Il n’y avait pas vraiment de plan de jeu ce soir pour les Mancuniens. En première période, toutes les actions reposaient sur Juan Mata, seul joueur à réellement apporter un semblant de percussion et d’animation offensive chez les Anglais.
Le but contre son camp de Phil Jones en tout début de seconde période restera le reflet du match des Mancuniens : maladroit. Manchester ne cherchait même plus à revenir au score et laissait les clés du match au joueurs du Valencia CF qui ont pu doser leurs efforts. Le but tardif de Rashford n’aura pas changé grand-chose.
Malgré la victoire, la grogne persiste
Cette 2e victoire en Ligue des Champions ne calmera pas la Curva Nord, qui réclamait déjà la tête d’Anil Murthy avant le coup d'envoi. Ce soir le Valencia CF signe une victoire de prestige, mais une victoire inutile. Les supporters ne sont pas dupes et savent très bien que le club est passé à côté de ses matchs comptant pour la plus grande compétition européenne pour l’année de son centenaire.

Comme beaucoup de rencontres où le jeu du Valencia semblait récupérer certains réflexes de la saison passée, il faut souvent regarder du côté de l’adversaire. Ce soir, ce n’est pas le grand Manchester qui brillait en Europe qui a foulé la pelouse de Mestalla. C’est un Manchester méconnaissable qui traine à une pénible 6e place de Premier League.
Le club, en ne se qualifiant pas pour la prochaine phase de la Ligue des Champions, mais en assurant toutefois une place de tête de série en League Europa, limite la casse financièrement. La dernière Assemblée Générale du club l’a confirmé, les comptes ne sont pas au beau fixe, avec un projet du Nuevo Mestalla que le Valencia CF traine comme un boulet depuis de nombreuses années.
Bien mal embarqué pour pouvoir espérer une qualification en compétition européenne, le club va devoir, encore une fois, lâcher du lest en fin de saison. Il faudra confirmer les résultats pour remonter la pente, et cela commence samedi prochain sur la pelouse d’Eibar.