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RUBALCABA - Quarante jours d'omniprésence

Écrit par Lepetitjournal Valence
Publié le 29 novembre 2010, mis à jour le 14 novembre 2012

Alfredo Perez Rubalcaba a reçu début novembre le prix de "protagoniste de l'année" remis par Punto Radio, pour avoir "exercé son travail de service public de façon cohérente, infatigable, autant quand il était dans l'opposition qu'à ses divers postes de ministre". Une reconnaissance qui résume assez bien l'image dont bénéficie le ministre de l'Intérieur, premier vice-président et porte-parole du gouvernement. En sera-t-il digne ?

(Photo ministère de l'Intérieur espagnol)
Alfredo Perez Rubalcaba a reçu début novembre le prix de "protagoniste de l'année", remis par Punto Radio, pour avoir "exercé son travail de service public de façon cohérente, infatigable, autant quand il était dans l'opposition qu'à ses divers postes de ministre". Une reconnaissance qui résume assez bien l'image dont bénéficie le ministre de l'Intérieur, premier vice-président et porte-parole du gouvernement. Au printemps dernier, l'association Diálogo remettait, pour sa part, le prix de l'amitié franco-espagnole, conjointement à Brice Hortefeux et Alfredo Rubalcaba, pour leur lutte contre le terrorisme.

Le ministre le plus puissant de l'Espagne démocratique
Membre du PSOE depuis 1974, cadre principal du parti dès les années 1990, puis coordinateur de campagne en 2004, Rubalcaba ne serait pas étranger aux mobilisations contre le Parti Populaire aux lendemains des attentats du 11 mars, et donc à la victoire du PSOE. Très investi dans le processus de paix au Pays-Basque, il est nommé ministre de l'Intérieur en 2006, et confirmé à ce poste lors du remaniement de 2008. Lorsque le gouvernement est à nouveau remanié en octobre dernier, il garde le ministère de l'Intérieur, devient porte-parole du gouvernement et premier vice-président de celui-ci, et devient ainsi le ministre le plus puissant de l'histoire de l'Espagne démocratique.

Présent sur tous les dossiers
Peu écorné par la crise économique et les mesures impopulaires, qui ont sans doute valu à José Luis Zapatero le record de la chute de popularité la plus brutale, le ministre de l'Intérieur reste pour beaucoup l'homme qui a pacifié le Pays-Basque, et apparaît de plus en plus comme le successeur naturel du président du gouvernement, compte-tenu de la confiance et de la marge de man?uvre quasi sans limite que lui voue celui-ci. On retrouve Rubalcaba sur tous les dossiers où on l'attend, tels la pression mise sur l'ETA et Batasuna. Mais on le retrouve aussi là où on ne l'attendait pas : l'agenda social, la politique de l'emploi du gouvernement, nouvelles lois contre les violences domestiques, pour le droit à une mort digne, ou encore investissement dans la campagne électorale catalane... Ces quarante jours d'omniprésence du premier vice-président lui donnent des airs messianiques, ce qui ne l'a pas empêché d'avoir aussi une discussion très policée avec Benoît XVI sur la sortie de crise et les prochaines JMJ.

Ascension ou sortie de route ?
Le piédestal et les nombreux pouvoirs dont bénéficie Alfredo Rubalcaba comportent autant d'avantages que de risques. Si les espoirs placés en lui par les Espagnols et son parti sont atteints, si l'Espagne sort pour de bon la tête de l'eau et que la violence ne réapparait pas au Pays-Basque, nul doute qu'il aura toutes les cartes en main pour mener la campagne des législatives de 2012. Zapatero, qui se refuse à communiquer sur une éventuelle succession, a toutefois affirmé qu'il le voyait à "n'importe quelle responsabilité politique".

Bruno DECOTTIGNIES (www.lepetitjournal.com ? Espagne) Lundi 29 novembre 2010

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