Projet (trop ?) longtemps resté dans les cartons, le Parc Central de Valencia est enfin devenu une réalité. Inauguré ce lundi 17 décembre à 9 heures par le Maire Joan Ribó, il est la première étape vers l’enfouissement des voies ferrées qui mènent à la Estación del Norte et défigurent le panorama de la ville. Cependant, son projet final impliquant la construction de gratte-ciel suscite la polémique.
Un 2e poumon vert pour la ville
Avec plus de 110.826 mètres carrés d’espace, le Parc Central va permettre de connecter les quartiers de Malilla et Russafa, jusqu’à présent séparés par les lignes de chemins de fer partant de la Gare du Nord, mais surtout d’agrémenter de verdure une zone de Valencia où le béton est roi.
L’ouverture du Parc Central ne s’est pas faite sans difficultés tant les retards accumulés dans les travaux de réalisation ont été importants. Ce nouvel espace vert propose différentes aires de jeu pour les enfants, des espaces canins et bien évidemment des terrains de sport.
Si l’ancien lit du Turia réaménagé en jardins fait office de « poumon vert » de la ville, le Parc Central dotera la ville d’un espace vert en son cœur, à l’image du Central Parc de New- York. En effet, le Parc Central de Valencia devrait, à terme, doubler sa taille et atteindre les 230.000 mètres carrés et s’inscrira comme la colonne vertébrale d’un colossal plan d’urbanisme. « C’est un projet nécessaire pour la ville et qui permettra d’effacer cette séparation qui coupe la ville en deux » a souligné Joan Ribó.
La touche française
Le Parc Central aura une tonalité française puisqu’il a été conçu par la paysagiste américaine Kathryn Gustafson, diplômée de l’Ecole nationale supérieure du paysage de Versailles en 1979, à qui l’on doit notamment le Parc de la Villette. Son cabinet a travaillé en partenariat avec les entreprises valenciennes Nova Ingeneria y Grupotec ainsi que Borgos Pieper.
La construction du Parc Central est grandement liée à la vie de la Gare du Nord située à proximité. La livraison de cette première phase, située entre les voies ferrées, la calle Filipinas et l’avenue Peris i Valero comptent pour 40% de la taille finale du projet.
Une seconde phase des travaux à l’issue incertaine
Les débuts des travaux de la phase 2 du projet ne sont pas encore connus, car soumise à validation du budget par le gouvernement central espagnol, notamment en ce qui concerne l’enfouissement des voies ferrés. Officiellement, le coût total des travaux est évalué à 804 millions d’euros mais plusieurs voix estiment que ce montant sera largement dépassé.
Sujet à polémique, la seconde phase des travaux inclus également la construction de plusieurs gratte-ciels ce qui n’est pas du goût des habitants des quartiers limitrophes. Leur mise en vente devrait permettre de financer une partie du coût des travaux.
Il ne fait aucun doute que cette dernière phase du projet sera au cœur de la prochaine campagne des élections municipales de la ville qui auront lieu en 2019.