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FLORENT PIETRUS - Un gladiateur d´un calme olympien

Écrit par Lepetitjournal Valence
Publié le 24 octobre 2012, mis à jour le 21 novembre 2012

Les supporters du Valencia Basket ont été tenus en haleine tout l´été pour savoir si l´international français Florent Pietrus allait prolonger son contrat pour la saison. Quel plaisir de revoir sur le plancher valencien le grand champion après les JO !

(Photo lepetitjournal.com)

Il les a attendus pendant plus de 10 ans. Sélectionné pour les Jeux Olympiques de Londres l´été dernier, Florent Pietrus a vécu le rêve de tout grand sportif. Déçu bien sûr par le résultat des Tricolores, il précise son analyse : "Nous n´avons pas atteint les objectifs fixés, mais pour une fois, l´Espagne ne nous a pas gagnés. C´est notre manque de réussite qui nous a fait perdre". Fort de cette expérience, il y puise une motivation supplémentaire pour le championnat d´Europe de 2013. "Les Espagnols sont les meilleurs d´Europe, et la France aspire aussi à l´être". Mais en homme sage qu´il est, Florent est conscient de l´expérience extraordinaire qu´il a vécu en Angleterre et n´en garde que le meilleur, (même sa blessure au nez n´est plus qu´un mauvais souvenir) : "Côté sport, il y a des regrets car une médaille olympique vaut toutes les compétitions que j´ai faites jusqu´à aujourd´hui, mais je ne garde que de bons souvenirs. J´ai du mal à décrire ce que j´ai ressenti. Pendant les JO, tu es sur une autre planète. Tu te sens un homme à part, vraiment privilégié, encore plus que d´habitude. Tu es au c?ur de ce qui se passe et le monde entier a les yeux rivés sur cet événement planétaire. A la cérémonie d´ouverture, j´étais comme un gamin. Nous étions tous logés au village, à part les Américains qui déplacent des émeutes à chacune de leur sortie, et j´ai fait des rencontres que je n´aurais jamais faites. J´ai sympathisé avec d´autres sportifs, d´autres disciplines. Je les prenais pour des stars, alors que j´en étais une pour eux. J´ai réalisé ce que j´avais vécu une fois que c´était fini. Il m´a fallu deux semaines pour redescendre sur terre. Mais maintenant, je fais partie de la famille JO".

Valence est idéale pour le sport et la famille
Les aspects sportifs, financiers et familiaux rendent une négociation toujours compliquée, mais finalement, le Français a signé pour sa cinquième saison à Valence, avec une année en option et il s´en réjouit : "J´ai un contrat d´un an plus un an. Ça me motive encore plus de savoir que je n´aurai peut-être pas de club l´année prochaine. De toute façon, je joue pour gagner". Suite au départ de Nando de Colo pour la NBA, Florent Pietrus est le seul Français de l´équipe : "Nous nous donnons des nouvelles avec Nando. Il s´adapte mais il est attaché à Valence. Il est resté 3 ans et sa femme est d´ici. Pour moi, un coéquipier français est un plus, mais je suis habitué ici et je n´ai plus la barrière de la langue". Florent aime Valence et les supporters le lui rendent bien, puisqu´il a été cette année le premier joueur à être récompensé du Trophée de l´effort, "travailleur de l´ombre mais ultra-précieux", tel un guerrier antique, une légende, el gladiator, son surnom ici. Ce mois-ci, il a joué son 300e match en Espagne et c´est l´un des joueurs les plus respectés et aimés : humble mais compétitif, patient mais avec une rage de vaincre, exigeant mais pas autoritaire, sérieux mais ne se prenant pas la tête. "Il faut raison garder. Ne dit-on pas 'jouer' au basket. Je suis passionné, je prends du plaisir, je m´amuse et je suis plus fort ainsi". Les coéquipiers et les supporters ressentent cette force tranquille et l´apprécient. En ce début de saison, il a été nommé co-capitaine de l´équipe. Si Florent est bien dans ses baskets et bien dans sa tête, c´est aussi parce que sa famille est heureuse ici à Valence. "Entre les entrainements et les déplacements, je ne vois pas beaucoup mes enfants, mais dès que je suis dispo, nous faisons des choses ensemble. Heureusement ma femme Christelle organise tout, et c´est un vrai bonheur de partager les choses avec eux". Florent Pietrus espère rester le plus longtemps possible ici, car il a trouvé à Valence un idéal de vie, pour lui et pour sa famille : "Valence est une ville qui concilie les deux". Pietrus, fortus! (un gladiateur en réussite).

Cécile PANISSAL (www.lepetitjournal.com- Espagne) mercredi 24 octobre 2012

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Publié le 24 octobre 2012, mis à jour le 21 novembre 2012

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