CYCLISME – L’équipe de France était en stage de préparation à Valence !

Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 12 février 2017

L'équipe féminine s'entraîne sous le regard de Steven Henry, l'entraîneur national endurance piste

L'équipe de France de Cyclisme était dans la région valencienne pour un stage de préparation de début de saison. Lepetitjournal Valence avait sorti son plus beau maillot jaune pour assister à un de leurs entraînements au vélodrome de Benimamet. (Photo©LPJV)

Le dimanche 5 février, les 11 coureurs hommes et femmes de l'équipe de France de Cyclisme, tant professionnels qu'amateurs, accompagnés par leur entraîneur Steven Henry, son adjoint mais également par deux kinésithérapeutes, deux mécaniciens et un responsable performance, ont atterri à l'aéroport de Valence. C'est donc au total une délégation de 18 personnes qui ont passé une semaine dans la région valencienne pour un stage de préparation, aussi bien sur piste dans le Palau Velòdrom Lluís Puig de Benimamet, que sur les routes de la région, avant de s'envoler pour la Colombie le dimanche 12 février et participer à une des manches de la coupe du monde de cyclisme sur route du 17 au 19 février à Cali.

Une semaine essentielle pour préparer les grandes échéances sur route

Entraîneur national endurance sur piste depuis 2014, Steven Henry vient pour la première fois avec l'équipe de France à Valence. Il nous explique que l'enjeu majeur cette année, c'est bien évidemment les Championnats du Monde de cyclisme sur piste qui auront lieu à Hong-Kong du 12 au 16 avril prochain, mais également les grandes courses classiques sur route auxquelles participent les trois coureurs professionnels de l'équipe, Pierre-Luc Perrichon, Julien Morice et Bryan Coquard.

De gauche à droite, Pierre-Luc Perrichon, Bryan Coquard et Julien Morice, les coureurs professionnels de l'équipe de France

Ce dernier, vice-champion olympique omnium 2012 et champion du monde de l'américaine en 2015, a remporté la dernière étape du Tour de Valence le dimanche 5 février. Bryan connaît bien la région puisqu'avec son équipe Direct Energie, il s'entraîne régulièrement dans les environs de Calpe. Après son stage à Valence, ce fan de Paolo Bettini, « parce qu'il était petit comme moi », a participé au Tour de Murcie ce samedi 11 février et enchaînera du 15 au 19, la Ruta del Sol en Andalousie. Son but cette année ? Le Tour de France bien évidemment, « le grand objectif pour un français dans la saison » selon lui et qui sera son 4e cette année, mais également Paris-Nice qui commencera le 5 mars, l'Amstel Gold Race au Pays-Bas en avril et pourquoi pas la Vuelta en août.

Tout comme Bryan Coquard, Julien Morice, membre lui aussi de l'équipe Direct Energie et médaillé de bronze en poursuite individuelle aux mondiaux de 2015 de Saint-Quentin-en-Yvelines, s'entraîne également régulièrement dans la région : « C'est vrai que les routes sont agréables, il n'y a pas beaucoup de voitures et puis comparé au temps qu'il fait en France en ce moment, même s'il y'a du vent, ici c'est bien plus agréable ». Mais c'était la première fois qu'il venait au vélodrome de Valence avec l'équipe de France avant de rejoindre son acolyte sur la Ruta del Sol.

Pierre-Luc Perrichon, cycliste professionnel lui aussi depuis 2012, appartient à l'équipe Fortunéo-Vital Concept. Son programme de courses est donc légèrement différent de ses deux compatriotes précédents puisqu'il était ce dimanche en Italie pour concourir au Trophée Laigueglia en Italie. Ce stage à Valence, qu'il découvre pour la première fois, c'est pour « reprendre contact avec l'équipe de France ». En effet, il souhaite participer aux épreuves de poursuite par équipe : « C'est une discipline qui me plait et que j'apprécie. Je voulais prendre la mesure. Steven m'avait contacté pour me dire que le format par équipe avait bien changé, qu'il convient plus à un coureur professionnel qu'avant. »

Les trois coureurs "pros" coacher par Léonard Cosnier, l'entraîneur adjoint de l'équipe

Poursuites, omnium et américaine : kézako ?

Poursuites (individuelles ou par équipe) : Compétition de cyclisme sur piste opposant deux coureurs ou deux équipes prenant le départ en même, en deux points opposés de la piste, au milieu de chaque ligne droite de la piste. Est déclaré vainqueur le coureur qui rejoint l'autre coureur ou le coureur qui enregistre le meilleur temps.

Omnium : Compétition de cyclisme sur piste individuelle composée de quatre épreuves (le scratch, la course à l'élimination, la course aux points et le tempo) qui se déroulent toutes en peloton sur une seule journée

Course à l'américaine : Compétition de cyclisme sur piste courue par équipes de deux coureurs se relayant entre eux et se disputant avec des sprints intermédiaires, le but étant de prendre un tour d'avance sur les autres équipes. Le classement s'établit à la distance et aux points gagnés par les coureurs.
Elle est apparue pour la première fois au Madison Square Garden de New York, d'où son nom de course « américaine ». (Sources: Wikipédi

S'entraîner pour les épreuves d'endurance sur piste

Si tous les cyclistes de l'équipe de France participent aux courses sur route, ils ont également une double activité sur piste. Ce stage leur permet ainsi d'améliorer leurs performances grâce, entre autres, à l'analyse par un responsable performance des données prises à l'aide de capteurs placés sur les vélos, mais aussi de s'accoutumer aux différentes épreuves pistes.

Vice-championne du monde d'omnium en 2016 à Londres, Laurie Berthon a changé de discipline et s'est intégrée à la poursuite par équipe, mais aussi à l'américaine, une épreuve qui était réservée exclusivement à la gent masculine jusqu'à présent. L'américaine est un relai à deux, qui pour elle représente « une épreuve qui me tient à c?ur, qui est très belle à regarder. Donc la faire c'est encore mieux et j'y prends beaucoup de plaisir. » Avec son binôme Coralie Demay, elles sont arrivées deuxième de cette épreuve à la Coupe du Monde de Cyclisme sur piste en novembre 2016 à Glasgow. L'objectif pour elle aussi reste évidemment les Mondiaux de Hong-Kong en avril même si se profile un peu plus loin, les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020.

Ce rêve nippon, c'est également celui du tout jeune Louis Pijourlet qui a 21 ans, est membre de l'équipe de France depuis trois ans. Cet endurant route et piste sera également présent à la Coupe du monde en Colombie et espère passer professionnel à la fin de l'année. Etudiant en licence de psychologie en parallèle de sa vie sportive, il rate ses cours pour pouvoir participer à ce stage à Valence avec ses compagnons français mais souhaite faire le plus de courses possibles sous la bannière tricolore.

Les femmes de l'équipe : Elise Delzenne, Marion Borass Coralie Demay et Laurie Berthon

Un stage valencien placé sous le signe du soleil, de la bonne humeur et de l'entraide comme l'explique Laurie Berthon : « Ça fait du bien d'être tous ensemble. On s'apprécie vraiment tous et c'est agréable d'avoir un bon groupe. Tout le monde se tire vers le haut. Il y a des grands champions chez les garçons et c'est bien d'avoir leur expérience. Ça nous fait progresser de travailler avec eux ».

Des cyclistes à surveiller de près lors des prochaines courses 2017 et qui feront très certainement retentir plus d'une fois la Marseillaise dans les années à venir.