INTERVIEW – Khadija David, candidate indépendante aux élections législatives 2017, pour la 9e circonscription des Français de l'Etranger

Khadija David  : J'ai souhaité m'investir sur cette circonscription car j'y ai de nombreuses attaches : familles, amis.
Ils m'ont souvent fait part de leurs difficultés. Depuis un an où je sillonne la circonscription j'ai pu voir étendue des difficultés auxquelles ils font face.

Au quotidien, dans mon domaine professionnel je me bats pour l'égalité et l'équité dans les quartiers où vit une population aussi oubliée que celle des français établis à l'étranger.  C'est dans ce cadre là que je me sens utile.
Je sais que je peux mettre à profit mes compétences auprès de nos compatriotes oubliés, nous devons nous battre pour qu'ils ne soient plus mis de côté.

Nous devons remettre du droit et de l'égalité dans cette circonscription conformément à notre devise.
Loin des logiques partisanes n'ayant jamais été encartée politiquement, ma force réside dans ma volonté de ne servir que le bien commun.

Quelles sont selon vous les principales attentes des Français y résidant ?

En France, on pense à tort que nos compatriotes établis hors de France n'ont aucune difficultés et sont aisés.
La classe moyenne y ait aussi importante qu'en France et les expatriés n'y représentent que 19%.
Les attentes de nos compatriotes sont : l'accès à l'éducation, la santé, la revalorisation de la retraite, l'accès aux droits et le lien entre la France et sa diaspora.

Quel est votre parcours et votre implication passés auprès des Français de l'étranger ?

Je suis issue de la société civile.
J'ai débuté ma carrière dans le privé dans le domaine commercial avant d'intégrer le secteur public en tant que contractuelle.

Déléguée du Préfet, puis directrice de la Politique, j'?uvre au quotidien pour réduire les inégalités sociales sociales, économiques et urbaines des quartiers sensibles de Seine Saint Denis. J'ai par ailleurs fondé deux associations à but humaniste.

Quels sont les sujets que vous comptez défendre en priorité devant le Parlement ?

Le premier sujet : l'éducation.
Je milite pour la gratuité de la scolarité pour les français établis à l'étranger.
L'éducation est le meilleur investissement qu'un État puisse faire.
En France, que l'on soit riche ou pauvre, imposable ou non, français ou étranger l'école est gratuite pour tous.
50% de nos compatriotes n'ont pas les moyens de pouvoir scolariser leurs enfants dans une école du réseau français.
N'oublions pas que la mission première de l'AEFE est la scolarisation des enfants des familles françaises établies hors de France.

Le 2e sujet : la santé
Je souhaiterai que l'on mette en place une couverture médicale universelle pour nos compatriotes n'ayant pas les moyens financiers de cotiser à la CFE.
Nombre de nos compatriotes renoncent aux soins ou les reportent faute de financement.
L'État, comme cela est fait aujourd'hui en France pour les plus modestes, doit permettre l'accès aux soins pour tous.

Le 3e point : l'accès aux droits
La mise en place de permanences de juristes ou avocats, spécialisés dans les lois du pays d'accueil, au sein des consulats afin de mieux conseiller et mieux défendre nos compatriotes établis à l'étranger.

Quelles attentions particulières méritent les pays de la 9e circonscription ?

La particularité de cette circonscription c'est qu'environ 60% de nos concitoyens sont binationaux.
Par ailleurs, les pays composant la circonscription ont des liens historiques avec la France.
La francophonie est une des composantes nous rassemblant.

Comment pensez-vous gérer vos permanences dans les différents pays de votre circonscription pour être au plus près des Français basés dans la région ?

Je compte créer un conseil citoyen dans chaque pays de la circonscription composé d'associations, d'entreprises et de citoyens afin d'être un relai continuel et de travailler avec moi sur les propositions de loi.
Je tiendrais une permanence dans chaque pays de la circonscription par trimestre.
Je créerai également un site internet participatif pour garder le lien avec chacun de nos concitoyens.

Par l'intermédiaire de cette interview, que souhaiteriez-vous dire à la communauté française de votre circonscription et particulièrement celle de Tunisie ?

Je suis issue de la société civile, n'ayant jamais été encartée politiquement.
Ma force réside dans mon indépendance et ma capacité à travailler avec la droite et la gauche dans le souci permanent du bien commun.