Sébastien Lecornu a été nommé Premier ministre le 9 septembre 2025 par Emmanuel Macron, suite à la démission de François Bayrou.


La passation de pouvoir entre François Bayrou et Sébastien Lecornu se tiendra ce mercredi 10 septembre à midi.
Né à Eaubonne dans le Val-d'Oise le 11 juin 1986, Sébastien Lecornu est diplômé en droit public de l'université Panthéon-Assas.
Très jeune, il adhère à l’UMP puis au parti LR.
Conseiller ministériel à l'âge de 22 ans et président de département à 28 ans, il connaît également une ascension fulgurante au sein de son parti Les Républicains dont il est membre du bureau national.
Il rejoint “ En Marche” en 2017 et devient secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique la même année.
Il a été l'un des plus jeunes membres du deuxième gouvernement du premier ministre Edouard Philippe.
Le 20 mai 2022, il est nommé ministre des Armées dans le gouvernement d'Elisabeth Borne et est renouvelé à ce poste dans le gouvernement de Gabriel Attal le 11 janvier 2024, puis dans le gouvernement de Michel Barnier et de François Bayrou.
Le choix d'Emmanuel Macron a suscité des réactions très variées :
Le Rassemblement National ne menace pas de censurer, mais pose des conditions, notamment en matière de budget.
Allié du Rassemblement national, le président de l'Union des droites Éric Ciotti appelle à " une vraie alternance qui ne viendra que d'un retour au peuple ".
La secrétaire générale des Écologistes Marine Tondelier déplore " ne pas avoir été consultée ", et indique que ce choix est une provocation de la part d'Emmanuel Macron qui " se restreint sur son premier cercle " de proches.
Le Parti socialiste déplore qu'Emmanuel Macron " s'obstine dans une voie à laquelle aucun socialiste ne participera. Il prend le risque de la colère sociale légitime et du blocage institutionnel du pays ".
Le co-président de Place Publique, Raphaël Glucksmann juge qu'Emmanuel Macron choisit " un proche comme s'il espérait encore que rien ne change. "
Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France souhaite que Sébastien Lecornu puisse " trouver un accord de non censure au Parlement " avant de " proposer aux Républicains un contrat de gouvernement qui tienne compte de notre demande de remise en ordre dans les comptes, dans les rues et à nos frontières ".
Le Secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel estime qu’Emmanuel Macron " choisit de nommer encore quelqu'un de son camp alors que les exigences de changement sont immenses ".
Dans le camp présidentiel, Gabriel Attal partage ses vœux de succès. " Dans cette période si critique pour le pays, il est essentiel que les forces politiques se mettent autour de la table pour donner un budget à la France ".
L'ancien Premier ministre Édouard Philippe estime que le nouveau chef du gouvernement a les qualités " pour discuter et trouver un accord " avec les autres partis.
Bruno Retailleau, actuel ministre de l'Intérieur et chef des Républicains " se félicite" que le nouveau Premier ministre ne soit pas un socialiste et appelle à " trouver des accords pour répondre aux attentes des Français en matière de budget, d'immigration, de sécurité ... ".
La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun Pivet salue les "qualités et l'engagement" de Sébastien Lecornu, estimant qu'il sera " capable de rassembler ".
LFI annonce immédiatement la censure, estimant que sa nomination " est un scandale et une provocation ". Jean-Luc Mélenchon estime, lui, que " seul le départ de Macron lui-même peut mettre un terme à cette triste comédie du mépris du Parlement, des électeurs et de la décence politique ",
Motion de destitution du Président
Les 71 députés de La France insoumise, ainsi que 9 députés du groupe " Gauche démocrate et républicaine " (GDR) et 6 députés du groupe " Ecologiste et social " ont déposé, ce mardi 9 septembre, une proposition de résolution visant à engager une procédure de destitution d'Emmanuel Macron.
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