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ENFANT DE TUNISIE - Yaël Naïm

Écrit par Lepetitjournal Tunis
Publié le 21 août 2012, mis à jour le 20 novembre 2012

Yaël Naïm a été révélée par la comédie musicale Les dix commandements, dans laquelle elle interprétait "L.I.B.R.E.". À l'automne 2007, elle sort son premier album éponyme. Elle chante en anglais, en hébreu et en français, et c'est la chanson "New Soul" qui l'a rendue célèbre


Yaël Naïm est née à Paris en 1978 de parents juifs tunisiens. La famille s'installe quelques années après en Israël, à Ramat Ha-Sharon où elle passe son enfance.

Durant cette période, elle se découvre une passion pour la musique classique et suit pendant dix ans des cours de musique et de piano classique au conservatoire, puis pour les musiques pop, jazz et folk.

Alors qu'elle fait son service militaire en Israël, elle fonde le groupe The Anti Collision avec qui elle parcourt les scènes des clubs israéliens.


Ses Débuts

En 2000, elle revient en France à l'occasion d'un concert de charité. Elle est alors repérée par un manager du label EMI et signe un contrat pour un premier album.

Sorti en 2001 sous le pseudonyme de Yael, In a Man's Womb (en collaboration avec Kamil Rustam) ne rencontre pas son public. Elle est également approchée par Elie Chouraqui qui lui propose le rôle de Miriam dans la comédie musicale Les Dix Commandements. Pendant deux ans et demi, elle fait partie de la troupe de cette comédie musicale.

En 2004, elle participe à Spartacus le gladiateur, une autre comédie musicale produite par Elie Chouraqui.

De son premier album éponyme, dans lequel elle reprend notamment Toxic de Britney Spears, elle dit : « C'est un rêve que j'ai failli abandonner en cours de route ».

La rencontre

Sans sa rencontre avec le multi-instrumentiste David Donatien avec qui elle travaille pendant deux ans, et qui illuminera l'album de ses talents d'arrangeur et de réalisateur, ce projet serait resté au placard.

Car bien que dotée d'une voix à la pureté troublante, et d'une agilité inouïe à composer, la chanteuse  aux longs cheveux de jais a longtemps tâtonné avant de réussir ce parfait recueil de ballades qui cheminent entre folk et pop, frugalité élégiaque et fantaisie multicolore.

Si l'enfantement de ce disque fut long et plutôt douloureux, la naissance de son auteur en tant que personnalité artistique n'en apparait que plus miraculeuse aujourd'hui, où dans ce domaine tout semble avoir été joué et chanté. Au point qu'avec Yaël Naim, une musique simplement belle retrouve comme par enchantement sa grâce perdue.


Yaël Naïm et David Donatien


Des racines diverses les nourrissent, et des  passions multiples pour la musique les réunissent : Yaël Naïm offre un deuxième album à quatre mains avec David Donatien, comme une nouvelle collection d'instants de grâce.

La chanson «New Soul», utilisée lors d'une campagne promotionnelle de la société Apple, entre dans le Top Ten des classements de vente américains.

Désormais, l'appartement parisien est devenu une maison aménagée en studio : plus de place, mais même volonté de faire un album à leur rythme. Après avoir mis à profit les trois années écoulées à jouer partout où leur musique trouvait un écho, et à goûter aux plaisirs de la marge (un hommage à Joni Mitchell, à l'album «Let It Be» des Beatles, une collaboration avec l'Orchestre National de Jazz et une création a Pleyel), Yaël Naïm s'est attachée au processus, qu'elle qualifie elle-même de particulièrement intime, de création de nouvelles chansons.

Simultanément, David Donatien lui a présenté des musiciens comme Thomas Bloch, Lionel et Stéphane Belmondo , le pianiste Éric Legnini. De même, Tété a été invité à la table du banquet des sessions, au côté de Spleen, enfant prolongé et tendre chanteur, Jacques Daoud, Yoed Nir (violoncelliste) ainsi que la brigade amicale et désormais habituelle des musiciens * qui les suivent sur scène.

Yaël offre des chansons douces et déchirantes à la fois, dans lesquelles se croisent ceux qui sont loin des leurs avec le tempo léger de « Come Home », ou de leurs rêves «My Dreams», de leurs certitudes, la richesse des cordes balkanique de «She Was A Boy», où Yael, encore enfant, croise une jeune femme pas comme les autres, mais pas de leurs convictions «I Try Hard», et les paroles mêlées de l'artiste et de la femme.

Parfois, l'album nous entraîne au cinéma «My Dreams», et ses ch?urs d'ondines, dignes d'un ballet aquatique d'Esther Williams, puis la chanteuse n'hésite pas à plonger au tréfonds de son âme : c'est sur un mode de complainte bluesy que «Never Change» offre un autoportrait pas forcément flatteur.

On salue le défilé brinquebalant des orchestres de la Nouvelle-Orléans «Mystical Love» que ne renierait pas Lee Dorsey, la rencontre entre Inde et Occident, les mélismes du chant dans «Man From Another Woman», et finit par sourire à la jeune femme (lost in translation et lost in l'amour) dans «The Game is Over». Enfin, et à deux reprises «Today» et «If I Lost the Best Thing», Yael et David n'hésitent pas à habiller son chant d'un simple violoncelle, ou d'une guitare nue, afin de mieux servir l'intimité du propos.


Récompenses

2008 : Victoire de la musique de l'album musiques du monde de l'année
2011 : Victoire de la musique de artiste interprète féminine de l'année
2011 : Globes de Cristal de la meilleure interprète féminine de l'année

La Rédaction (www.lepetitjournal.com/tunis.html) mardi 21 août 2012

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Publié le 21 août 2012, mis à jour le 20 novembre 2012

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