Francesco Serafini - entretien avec le fondateur du festival de cinéma Beyond Japan

Dans cet entretien exclusif, Francesco Serafini, fondateur du festival « Beyond Japan », nous plonge dans les coulisses de cet événement culturel. Créé à Bruxelles en 2022, le festival s’est rapidement imposé comme une vitrine incontournable du cinéma japonais. Alors que la troisième édition se profile à l’horizon, du 4 au 6 octobre 2024, il partage avec nous les défis rencontrés et sa vision pour l’avenir.

Écrit par Adina Mazzoni-Cernus

Publié le 6 septembre 2024, mis à jour le 6 septembre 2024

De la sélection de films inédits aux démonstrations culturelles en passant par les opportunités pour les sponsors, découvrez comment ce festival est en train de redéfinir les frontières de l’expérience cinématographique.

Bonjour Monsieur Serafini,

Je vous remercie d'avoir accepté cette interview, qui nous donne l'occasion de tout savoir — ou presque — sur cet événement consacré au cinéma japonais à Bruxelles, que j'ai eu le plaisir de découvrir l'année dernière.

Pouvez-vous nous parler de l'origine du festival de cinéma japonais Beyond Japan à Bruxelles ? Qu'est-ce qui a inspiré sa création et quel est votre parcours en tant que fondateur ?

Le festival de film japonais est né à Bruxelles en 2022 avec l’inestimable complicité de Freddy Bozzo, qui m’a transmis tout son savoir avant de se lancer vers de nouveaux horizons. J’ai toujours affirmé que cette toute première édition a ouvert de nombreuses portes. Voyant une réelle opportunité, j’ai d’abord procédé à des coupes budgétaires, conscient qu’après le COVID, les investisseurs seraient réticents à s'engager dans de nouveaux projets.

De formation photographe, j’ai intégré ce secteur à 50 % par pur hasard et à 50 % par ma passion pour le cinéma nippon.

Comment le festival a-t-il évolué depuis sa première édition, et quelles ont été les étapes marquantes de son développement ?

Les deux premières années ont servi de tests pour affiner notre festival. La troisième édition de « Beyond Japan » approche à grands pas, et avec elle, plusieurs nouveautés pour souligner son caractère novateur.

Premièrement, nous disposerons d’un nouvel espace au Centre culturel Agora de Kraainem (Bruxelles).

Deuxièmement, en réponse aux évolutions récentes de l’industrie cinématographique, nous avons également évolué. Chaque film sera suivi d’une démonstration culturelle en lien avec le film projeté. Par exemple, après la comédie centrée sur l’univers du Sumo, une démonstration sera proposée par le seul club de Sumo de Leuven.

Troisièmement, nous aurons le plaisir de présenter un spectacle intitulé « Kagura », produit et mis en scène par l’artiste Masaharu Udagawa. D’autres surprises vous attendent, mais n’oubliez pas que « Beyond Japan » propose une sélection exclusive de films japonais jamais diffusés sur nos écrans.

Quel est le programme de cette année ? Y a-t-il des thématiques ou des films particulièrement attendus que vous aimeriez mettre en avant ?

Le programme sera bientôt dévoilé, mais je peux déjà vous annoncer que nous présenterons sept films, allant du documentaire à l'animation, en passant par la fiction. Parmi eux, par exemple, "Sumo do, Sumo dont », une superbe comédie sur l'univers du sumo réalisé par Masayuki Suo, qui sera suivie d'une démonstration en direct de cet art martial.

Quels autres aspects du festival souhaitez-vous particulièrement mettre en valeur ?

J'ai rapidement compris qu'un festival ne peut être rentable en se basant uniquement sur la projection de films. Nous avons donc voulu rétablir l'équilibre en proposant des démonstrations qui mettent en lumière différentes facettes de la culture nippone.

Quelles sont les opportunités pour les sponsors de s'associer au festival, et comment ces partenariats peuvent-ils enrichir l'événement ?

Effectivement, nous sommes toujours à la recherche de sponsors.

En s'associant à notre festival, les sponsors ont l'opportunité de s'ouvrir à de nouveaux horizons sur le marché. Si vous êtes intéressé, n’hésitez pas à nous contacter à l’adresse suivante : beyondjapanfilmfestival@gmail.com

Ma conclusion : "Il n'y a jamais de problèmes, seulement des solutions. »

Merci à vous, Monsieur Serafini, et bonne continuation !