Expatriés au Japon depuis 2 mois ou depuis 10 ans, certains francophones de l'archipel n'ont pas encore eu l'occasion de se consacrer à l'apprentissage du japonais, faute de moyens ou de temps. Pourtant, communiquer dans la langue locale reste essentiel pour s'intégrer pleinement.


La barrière linguistique peut sembler insurmontable quand on débarque à Tokyo. Entre les heures de travail étendues, les obligations familiales et l'adaptation à un nouveau mode de vie, trouver le temps et l'énergie pour apprendre le japonais relève parfois du défi.
Résultat, après 5 ans, voire 10 ans de vie dans le pays, impossible d’aligner trois phrases en japonais. D’ailleurs, il n’est pas rare de voir des enfants s'exprimer dans un meilleur japonais que leurs parents.
Alors, et si on profitait de l’été pour se mettre à la page ?
Voici 5 solutions qui pourraient vous aider à vaincre cette montagne jusqu'ici infranchissable !
1. OBJECTIF JAPON / JLPT4, formations en ligne ultras complètes
Sophie Thomas a créé sa propre méthode d’enseignement du japonais dédiée aux francophones. Pas de redite de Minna no nihongo ici, ou de blabla théoriques à apprendre par cœur, on va droit à l’essentiel.
La prof de japonais, devenue CEO, propose des formations adaptées aux expatriés occupés, car accessibles en ligne sans limites de temps. Elle y offre même des conseils d’organisation pour bien débuter et tacle les croyances limitantes telles que "j'ai toujours été nul en langue" ou "je n'ai pas le temps d'apprendre le japonais".
Sa méthode "OBJECTIF JAPON" vous offre de solides bases, tandis qu' "OBJECTIF JLPT4" vous accompagne vers une autonomie progressive. Vous y retrouverez des cours structurés que vous pouvez suivre à votre rythme, depuis chez vous, et un énorme écosystème avec des ateliers en ligne, de l’oral, des corrections personnalisées et un gros travail pour rendre tout ça simple et ludique. J’ai eu l’occasion de la tester moi-même et de voir ses évolutions, je vois donc les avantages quelle présente face à l'apprentissage en solo.
La méthode vient également de sortir en livre. C’est un super complément avec des exercices exclusifs, mais je vous conseille de profiter d’OJ ou OJLPT4 en ligne pour avoir accès aux ateliers en direct, aux corrections particulières et au serveur Discord dédié. Le point fort d’ Objectif Japon, c'est cette communauté ! En cas de coup de mou, vous y trouverez toujours quelqu'un pour vous remotiver.
2. Les cours de l'Institut français du Japon
L'Institut français de Tokyo propose des cours de japonais spécialement conçus pour les francophones. Le premier cours est gratuit, ce qui vous permet de tester la méthode d’enseignement et décider si elle vous convient ou non. Une excellente option pour ceux qui souhaitent apprendre dans un environnement familier. Petit bémol, ces cours ne sont généralement pas accessibles en soirée, il peut donc être difficile de les concilier avec un emploi du temps chargé. Les tarifs restent abordables, ce qui rend ces cours accessibles à un large public, tout en garantissant une qualité d'enseignement reconnue. Bien que cette méthode soit souvent perçue comme plus “scolaire”, elle offre une base solide pour développer rapidement des compétences en japonais, que ce soit pour des besoins professionnels, personnels ou culturels.
3. Une application comme Cardemy
Pour les adeptes du micro-learning et de l’IA, l'application Cardemy permet d'apprendre le japonais par petites doses quotidiennes. Basée sur la répétition espacée et les flashcards, elle s'adapte parfaitement aux trajets en train ou aux pauses déjeuner. Un moyen moderne et efficace de progresser sans contraintes horaires.
Attention, par contre, cette méthode s’adresse plutôt à ceux qui sont déjà à l’aise dans le japonais du quotidien et vont vers leur JLPT N2 ou cherchent à acquérir un riche vocabulaire spécifique( à leur métier par exemple). Vous pouvez retrouver plus d’informations à ce sujet dans un précédent article.
4. Les échanges linguistiques
Tokyo regorge de cafés et d'événements dédiés aux échanges linguistiques. Le principe ? Vous enseignez le français à un Japonais qui souhaite l'apprendre, en échange il vous aide avec le japonais. Ces rencontres informelles, souvent organisées dans des cafés de Shibuya, Shinjuku ou Roppongi, permettent de pratiquer dans un contexte détendu tout en se faisant des amis. Des applications comme HelloTalk facilitent ces mises en relation avec des locuteurs natifs. Autres échanges linguistiques testés personnellement et que je recommande : ceux de l’association FAJ et ALFI !

5. Les cours du soir dans les centres communautaires de votre arrondissement
Méconnue des expatriés, cette option est pourtant l'une des plus économiques. Les centres communautaires de chaque arrondissement proposent des cours de japonais pour étrangers, souvent dispensés par des bénévoles japonais. Les tarifs défient vraiment toute concurrence et l'ambiance y est plutôt chaleureuse. Ces cours permettent aussi de rencontrer d'autres résidents étrangers du quartier et de s'intégrer dans la communauté locale. Je les avais testés moi-même et, dans l’arrondissement de Shinagawa, il y avait trois niveaux (débutant complet, faux débutant et intermédiaire) auxquels nous pouvions être rattachés. Vous devriez donc trouver votre bonheur sans trop de difficultés. Le plus dur c’est de briser sa timidité et se mettre à parler !
Maîtriser ne serait-ce que les bases du japonais transforme radicalement votre expérience d'expatriation. Au-delà des aspects pratiques (faire ses courses, prendre rendez-vous chez le médecin, comprendre les annonces dans le métro), c'est une porte d'entrée vers la culture japonaise et un bien-être au quotidien.
Alors, prêt à relever le défi ? Quelle que soit votre situation, il existe forcément une solution adaptée à votre emploi du temps et à vos objectifs. L'important est de commencer, même modestement.
Image de couverture réalisée avec Midjourney
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