Arrivé en Asie en 1988, Alain Soulas nous parle de sa carrière de « serial entrepreneur », principalement entre Chine et Japon. K2, Glamour Sales, Mei.com… le français revient sur les multiples projets qui l’animent depuis plus de 30 ans.
Une interview réalisée par Raphaël Seghier de la chaine de podcasts SÉSAME ASIE, partenaire de lepetitjournal.com sur différentes éditions.
Première expérience d’entrepreneuriat dans l’évènementiel
Dans les années 2000, c’est le début de la « french touch ». Les DJ's et autres personnalités françaises s’exportent très bien, notamment au Japon. Alain et ses partenaires ouvrent donc La Fabrique, un restaurant/bar à Shibuya programmant régulièrement différents DJ's. De fil en aiguille, le français se retrouve à organiser des évènements pour différents clients (en particulier dans le milieu du luxe). C’est alors qu’il crée sa première entreprise : Emotion (évènementiel). Après seulement deux ans, les demandes répétées de ses clients le poussent à s’implanter dans un deuxième pays : la Chine. La Corée du Sud et Hong Kong suivront. C’est bientôt près de 100 personnes qui travaillent pour Emotion. L’entreprise, vendue à Publicis, sera finalement rachetée par Alain quelque temps plus tard et renommée K2. Aujourd’hui K2 est présent en France, en Angleterre, aux États-Unis, à Dubaï et bien sûr en Asie.
C’est tout le talent de l’agence de rester à la fois dans les fondamentaux de « discours de la marque » et en même temps de s’adapter localement aux pratiques des consommateurs.
Le modèle du e-commerce
Lorsqu’il vend Emotion à Publicis, Alain s’intéresse à un nouveau type de business, celui de Vente Privée. Un modèle qui permet de vendre en ligne une quantité de produit sur une durée limitée à un cercle privé de consommateurs. Partenaire de 8000 marques au Japon, Alain Soulas met en place deux sites internet au positionnement différent : Gladd.jp et Gilt.jp. Par leur intermédiaire, il propose à pas moins de 6 millions de clients japonais différents produits soldés chaque jour.
Alain fonde également Mei.com (équivalent de LaBelleVie.com au Japon) en Chine et se heurte très vite à de nombreux concurrents qui se développent sur le même business modèle dans le mois qui suit. Le portefeuille de grandes marques de Mei.com fera cependant la différence et le succès du site. De bonnes relations développées au fil des années passées dans l’évènementiel, primordiales pour créer ce type de business. En effet, les marques s’interrogent beaucoup sur ce modèle de vente discount en ligne qui pourrait « dévaluer » leurs produits.
En Asie il faut se comporter de manière convenable. Il faut avoir une bonne parole, être fidèle, persévérant.
Sujets abordés au fil du podcast :
- Démarrer sa carrière à Jakarta en 1988, faire des missions commerciales
- Être GM de Chambre de Commerce, déjà avoir envie d’entreprendre
- Trouver des partenaires : Olivier et Isabelle Chouvet
- Ouvrir un restaurant-bar à Shibuya, Tokyo, faire venir des DJs, La French Touch
- Démarrer une société d’évènementiel, travailler avec de grandes marques du Luxe
- Se développer sur toute l’Asie : Corée, Hong Kong, Bangkok…
- Se faire acheter par Publicis, avant de racheter plus tard l’entreprise, créer K2
- Une agence internationale de 600 personnes
- Créer une marque premium d’aliments pour chiens au Japon : Léo et Léa
- S’inspirer de vente privée, lancer Glamour Sales, flash sales
- Problématiques du déstockage, relation avec les marques, stocks, politiques de prix
- La vente en ligne de produits de luxe
- Thibaut Villet, développement du marché chinois, mei.com, rachat par Alibaba