Consommateurs pénalisables mais vente l’après-midi autorisée, l’avenir de l’alcool en Thaïlande est parfois dur à suivre. D’autant que la presse française avait d’autres histoires à raconter.
Les dernières décisions concernant la consommation d’alcool en Thaïlande ont un peu brouillé les esprits. À lire les médias français, on a aussi du mal à s’y retrouver.
Les touristes invités à boire moins d’alcool en Thaïlande…
Ouest France, par exemple, nous dit que dans le pays, « les touristes sont désormais fortement invités à moins boire d’alcool ». Le quotidien revient sur la nouvelle pénalisation des consommateurs, hors des horaires autorisés. « C’est une mesure récente qui vient d’être prise par le gouvernement d’un des pays parmi les plus touristiques d’Asie : la Thaïlande. Les autorités locales ont en effet décidé de faire la chasse aux touristes qui auraient tendance à un peu trop boire d’alcool lors de leur séjour. Une décision que l’on pourrait qualifier d’anecdotique, mais qui finalement ne l’est pas tant que cela… » Et Ouest France de remarquer que même le site du ministère français des Affaires étrangères met en garde les touristes. « Il n’est maintenant plus autorisé d’acheter ou de consommer de l’alcool n’importe où, dans un lieu public comme un lieu de vente non enregistré, sous peine de risquer une très forte amende, poursuit le quotidien. Et quand on voit que le niveau de celle-ci se monte au minimum à l’équivalent de 270 € (10 000 bahts), on comprend mieux le pourquoi de cette mise en garde sur le site du ministère. »
« Comme on s’en doute, ce choix montre la volonté des autorités à lutter plus fortement contre les excès de certains touristes qui auraient tendance, on va dire, à abuser lors de leur séjour notamment à Pattaya et Phuket « réputés » en la matière. Sauf que si des mesures ont déjà été prises en ce sens, jusqu’à présent celles-ci ne visaient que la vente et les vendeurs qui risquaient les amendes, voire la fermeture de leur commerce. Mais jamais les consommateurs. Un changement de « stratégie » donc, qui vise ainsi à mieux responsabiliser les visiteurs tout en s’inscrivant dans ce projet mis en avant au sortir du Covid qui est de redorer l’image du pays. Cela afin de privilégier « un tourisme plus durable, plus inclusif et plus résilient pour un public plus respectueux du pays, de sa culture et de ses habitants ».
« Pas forcément une mauvaise idée à un moment où le tourisme en Thaïlande n’est plus autant en forme qu’autrefois et que de plus en plus de visiteurs semblent se lasser un peu de ce qu’est devenu le pays en certains endroits. Reste maintenant à voir ce que donnera cette mesure… surtout qu’il semblerait qu’aux dernières nouvelles les autorités aient finalement décidé de faire machine arrière à son sujet. » Conclusion non dénuée de sens de Ouest France.
… mais ils pourront désormais le faire l’après-midi
La Thaïlande n’a pas exactement fait machine arrière mais cherche une voie médiane qui ne compromette pas le tourisme. Si la pénalisation dont il est question demeure, c’est l’interdiction de la vente entre 14 et 17 heures qui est levée, à l’essai, pour une durée de six mois. Euronews a parlé ces derniers jours de ce second aspect des choses, en expliquant les raisons. « Même avec des prévisions optimistes pour la haute saison hivernale, l’Autorité du tourisme de Thaïlande a averti en octobre que le pays devrait n’accueillir que 33,4 millions de visiteurs en 2025, soit environ 6 % de moins que l’an dernier. C’est la première baisse annuelle en dix ans, hors pandémie. Les perspectives pour 2026 ne sont qu’à peine plus favorables. Selon le département de communication du gouvernement, la Thaïlande prévoit environ 34 millions d’arrivées internationales l’an prochain, mais les responsables s’attendent à ce que les dépenses par voyage restent faibles. Dans un pays où le tourisme sous-tend tout, des commerces de plage à la vie nocturne, les responsables se démènent pour trouver des moyens de rendre le pays plus accueillant pour les visiteurs. Le vice-Premier ministre Sophon Saram a indiqué que la mesure vise à stimuler le tourisme et l’activité économique lors des périodes de pointe comme le Nouvel An et Songkran, le festival de l’eau du mois d’avril en Thaïlande, qui attire des millions de personnes. »
À la découverte des derniers chasseurs-cueilleurs de Thaïlande
L’AFP, notamment reprise par Courrier international, nous emmène à la découverte des derniers chasseurs-cueilleurs de Thaïlande, qui revendiquent leur droit aux terres.
« Au coeur d'une forêt du sud de la Thaïlande, un jeune homme court, sarbacane en main, avant de décocher une flèche empoisonnée sur un singe. Le groupe qui l'accompagne s'approche en criant avant que l'animal ne tombe au sol. Cette chasse traditionnelle est toujours pratiquée par les Maniqs, l'un des plus petits groupes ethniques de Thaïlande et les derniers chasseurs-cueilleurs du pays. En voie de sédentarisation, les Maniqs réclament que leur droit de propriété soit reconnu sur les territoires qu'ils occupent depuis des générations mais qui sont à présent régis par les lois de protection de la nature. » L’histoire est longue, touchante et belle. Allez la découvrir, elle mérite quelques minutes de lecture.
À Phuket, des villas en partie payées mais jamais sorties de terres
Sud Ouest raconte une « escroquerie aux villas fantômes en Thaïlande : cinq ans de prison et un mandat d’arrêt pour le promoteur en cavale ». « Le rêve de villa sous le soleil de Phuket, en Thaïlande, a viré au cauchemar pour des couples de retraités français, dont un originaire de Bergerac, en Dordogne. Le responsable a été condamné, en son absence, par le tribunal correctionnel de Bergerac. L’homme en question, le promoteur immobilier Patrice Sarda, était poursuivi pour escroquerie, abus de confiance et blanchiment. Il a été reconnu coupable. Il écope de cinq ans de prison ferme et de 350 000 euros d’amende. Un mandat d’arrêt a été délivré contre lui par le tribunal. Aujourd’hui âgé de 59 ans, il est en cavale depuis six ans et son placement sous bracelet électronique en 2018.
Entre 2014 et 2018, l’homme déjà condamné à vingt reprises, a proposé à huit couples de retraités de leur construire des maisons à Phuket. Ils ont avancé l’argent. Les maisons ne sont jamais sorties de terre. « Leur préjudice est estimé à 2,8 millions d’euros. Le tribunal a accordé plusieurs centaines de milliers d’euros, au titre des préjudices matériel et moral et pour leurs frais d’avocat, aux victimes de Patrice Sarda. »
Un footballeur formé à Bordeaux et passé par le championnat thaïlandais
On se demande souvent pourquoi et surtout comment des joueurs de football étrangers, français notamment, débarquent dans le championnat thaïlandais. France Bleu répond en partie à la question, à travers le portrait d’Anthony Moura, formé aux Girondins de Bordeaux, passé par la Ligue 2 et qui a même disputé les Jeux Olympiques en 2008 sous les couleurs de la Côte d’Ivoire. « Puis vient le tournant : un agent lui propose la Thaïlande. Anthony Moura hésite mais va finalement faire un essai et là découvre un pays où le football est très populaire « J’ai les yeux qui brillent… Je gagne très bien ma vie, je joue devant 4.000 à 5.000 spectateurs chaque week-end, je passe à la télé. Beaucoup d’investisseurs veulent développer le championnat », raconte-t-il. Aujourd’hui, entraineur diplômé, il est responsable technique jeunes au FC Rive Droite 33. Son message aux enfants ? « Tout peut arriver. Je n’ai pas signé pro, mais j’ai vécu du foot, j’ai vibré, j’ai eu des sensations fortes. Tout peut arriver en travaillant, même avec des échecs », insiste-t-il. »
La polémique Miss Univers a offert la couronne à Miss Mexique
Le Dauphiné libéré, quant à lui, salue l’élection de « Miss Univers 2025 : la revanche de Miss Mexique, sacrée après avoir été malmenée ».
« Une véritable revanche pour Miss Mexique : Fatima Bosch a été couronnée Miss Univers 2025, vendredi en Thaïlande, après avoir été la cible de critiques publiques d'un animateur, qui avaient suscité l'indignation jusqu'à la présidente du Mexique. Plus de 120 candidates venues du monde entier étaient réunies pour tenter de remporter le titre de Miss Univers, considéré comme l'un des plus importants concours de beauté internationaux. » L’affaire au retentissement international la concernant lui aura finalement été bénéfique.
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