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L’heure de la reconstruction et de la politique a Hat Yai dévastée

Les inondations à Hat Yai, dans le sud de la Thaïlande, auraient coûté plus de 500 milliards de bahts. Alors le Premier ministre lance un grand programme d’aide à la reconstruction, pour la ville et pour lui.

Thaïlande sous les inondationsThaïlande sous les inondations
Écrit par La rédaction de Thaïlande
Publié le 2 décembre 2025


 

Hat Yai panse encore ses plaies. Mais déjà il faut parler de la reconstruction. Celle des personnes et celle des infrastructures. Sans parler des conséquences politiques de plus en plus stratégiques. Alors que le ministère thaïlandais des Finances annonce que le coût de la catastrophe s’élève à plus de 500 milliards de bahts, le Premier ministre est sur tous les fronts, après que beaucoup l’ont en partie rendu responsable de la situation. Anutin Charnvirakul s’est rendu plusieurs fois auprès des populations touchées parce qu’il veut y être vu. Il a également réuni les ministres et agences concernés pour approuver et accélérer la mise en place des mesures d’urgence.

 

Aider les personnes et les entreprises

 

Les besoins sont nombreux et il faut être sur tous les terrains à la fois. La priorité concerne évidemment la distribution de kits de survie, de nourriture et d’eau potable. Il faut aussi aider les entreprises, petites et grandes, à reprendre au plus vite leurs activités. Réparation des infrastructures essentielles, aides financières, aides à l’assurance, mesures fiscales, tout l’arsenal est déployé. Les services publics essentiels doivent être relogés. Quant à l’hôpital de Hat Yai, il a subi des dommages estimés à un milliard de bahts et le chantier risque d’y être long. S’il reste ouvert, huit hôpitaux de campagne ont été installés pour compléter son activité. Et des patrouilles à pied vont à la rencontre des sinistrés pour vérifier leur état de santé et prévenir la propagation des maladies.

 

9.000 bahts par foyer, c’est peu pour reconstruire

 

Face à cette équation presque insoluble, Anutin Charnvirakul doit absolument reprendre la main s’il ne veut pas subir un camouflet électoral. Alors il promet. Il promet que les habitants pourront rentrer chez eux sous sept jours et que la ville de Hat Yai sera nettoyée en quatorze. On a du mal à le croire mais on le souhaite de tout cœur à la population de la ville et de la région. Il y a eu tellement de court-circuits électriques, de canalisations cassées, de déchets déposés partout, que la tâche semble presque insurmontable, en tout cas dans un tel laps de temps. Quant aux 9.000 bahts octroyés à chaque foyer victime des inondations, on est en droit de se demander s’ils suffiront réellement à reconstruire.

 

Les promesses du Premier ministre thaïlandais

 

Le Premier ministre thaïlandais a fait deux promesses, électorales ou non, pour conclure : rouvrir Hat Yai aux touristes dans trois mois et planifier la prévention des inondations à long terme pour garantir aux résidents une vie plus sûre. Ce qui aurait déjà dû être fait depuis longtemps, disent ses détracteurs. Même si, on doit en convenir, sur ce chapitre là au moins, les gouvernements précédents ont au moins autant de responsabilité que le sien.

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