Meyer Habib, député sortant, candidat à sa réélection pour les Français de l'étranger de la 8ème circonscription, a présenté à la rédaction du Petit Journal Tel Aviv ses propositions pour les Français d'Israël.
Résumez-nous votre parcours. Qu'est-ce qui vous a poussé à entrer en politique ?
Ingénieur de formation, diplômé du Technion de Haïfa. Chef d'entreprise, ancien vice-président du CRIF, je n'avais pas vocation à faire carrière en politique même si j'ai toujours été un citoyen engagé, passionné par la chose publique, soucieux de servir mes valeurs humanistes et mon pays.
Je suis fier d'être député de la magnifique 8ème circonscription. Rome, Jérusalem, Athènes, Istanbul, c'est le berceau de notre civilisation et les trois monothéismes.
Quels liens avez-vous avec cette 8e circonscription et notamment Israël qui en fait partie ?
Très proche d'Israël, où vit toute ma famille, j'ai aussi des liens forts avec l'Italie par mes origines italo-tunisiennes. Depuis 4 ans, je me suis engagé pour tous les Français de la circonscription.
J'ai de très nombreux amis parmi les décideurs israéliens, en premier lieu le Premier ministre Benyamin Netanyahu, mon ami depuis 24 ans. Cette proximité avec le gouvernement israélien est un atout exceptionnel pour faire valoir les intérêts des Olim de France.
Mon engagement repose sur des valeurs. Issu d'une famille de grands militants communautaires et sionistes, je suis fidèle à l'héritage de mon père et mon oncle, Emmanuel et Eli Habib z''l. J'aime la France. J'aime tout autant Israël, qui est le grand combat de ma vie et qui reste le certificat d'assurance-vie du peuple juif. On l'a vu hélas encore il y a quelques semaines avec le meurtre de Sarah Halimi z''l, massacrée, torturée et défenestrée à Belleville à Paris par son voisin musulman, parce que juive, et cela dans un silence éc?urant et assourdissant des médias et de la classe politique.
Quelles sont vos priorités, si vous êtes réélu, concernant les problématiques des Français qui vivent à l'étranger, et notamment, des Français d'Israël ?
1) D'abord, la lutte contre le terrorisme et l'islam radical. Ils n'ont qu'un mot à la bouche : « colonisation » ! Mais quelles colonies y a-t- il à Nice, Paris, Manchester ou Berlin ? Ce n'est pas un conflit territorial mais une guerre de civilisation. Nous restons très en retard. J'?uvre pour que la France s'inspire des méthodes israéliennes, les meilleures au monde. A ma demande, le Premier ministre Netanyahu a accepté d'aider la France et partager le savoir-faire israélien.
2) Aider à l'emploi des Olim (nouveaux immigrants). En Israël, après les avancées que j'ai obtenues, avec le soutien d'associations françaises, sur la reconnaissance des diplômes de dentistes et de pharmaciens, le Premier ministre Netanyahu m'a apporté il y a quelques jours des garanties sur les permis de conduire et des équivalences pour de nouvelles professions.
3) Je veux renforcer le pouvoir d'achat des Olim : comme j'ai réussi que l'on ouvre des lignes aériennes low cost Paris-Tel- Aviv pour baisser le prix des billets, je me bats actuellement avec les banques israéliennes pour réduire les commissions exorbitantes qui ponctionnent le budget de nos retraités.
4) Je ferai mon possible pour une revalorisation des retraites, notamment des plus modestes.
5) Concernant les démarches administratives au-delà de la dématérialisation des certificats de vie que j'ai obtenue pour 2018, je compte ?uvrer à la simplification des procédures administratives pour les Français de l'étranger et rétablir vote électronique.
6) Baisser la charge fiscale : je suis déterminé, enfin, à obtenir l'abrogation des prélèvements CSG-CRDS.
7) Last but not least, je suis déterminé à défendre l'enseignement français à l'étranger qui a beaucoup souffert des coupes budgétaires aveugles des précédents gouvernements socialistes. L'enseignement français à l'étranger est un facteur majeur de rayonnement de la France, il faut le renforcer en dotant nos établissements des ressources humaines et matérielles adaptées et par une politique ambitieuse de bourses scolaires.
Comment comptez-vous convaincre les Français de la 8ème circonscription, et notamment ceux d'Israël, d'aller voter ?
Je connais très bien les Franco-israéliens, comme tous les Français de la circonscription et je fais confiance à leur clairvoyance. Je sens d'ailleurs une très forte mobilisation sur le terrain pour que je puisse continuer mon travail et peser sur la politique française. En Israël, bien sûr, mais aussi en Italie, où mon excellent suppléant Alexandre Bézardin accomplit un travail remarquable.
Le choix est simple : d'un côté, une gauche qui a conduit le pays au bord du gouffre et tient un double discours sur Israël, de l'autre un député déterminé, expérimenté, attaché à la tradition juive, capable de faire entendre la voix des Franco-israéliens sans langue de bois auprès du Premier ministre Netanyahu et de tous les dirigeants israéliens comme à l'Assemblée nationale.
La variable clef dans ce scrutin, c'est l'abstention. Hélas, les Français d'Israël se déplacent peu pour voter, bien moins qu'en Italie ou en Grèce par exemple. Il faut dire que le Quai d'Orsay ne fait rien pour aider entre des courriers à Jérusalem portant la mention « territoires palestiniens » ou un nombre restreint de bureaux de vote entraînant de longues files d'attente. Pire encore, alors que dimanche est un jour travaillé en Israël, les bureaux de vote fermeront à 18h contre 19h en Italie et même 20h à Malte. J'ai écrit mardi au Ministre des Affaires étrangères à ce sujet en espérant qu'il retarde l'heure de clôture pour le second tour au moins... On a l'impression que tout est fait pour que les Français d'Israël ne s'expriment pas.
Je leur dis haut et fort : DIMANCHE 4 JUIN ALLEZ VOTER AVANT 18 HEURES !
La rédaction (www.lepetitjournal.com/tel-aviv) - vendredi 02 juin 2017







