Dans la perspective des prochaines élections législatives (à partir du 27 mai en ligne et du 5 et 19 juin 2022 pour la 8e circonscription), lepetitjournal.com est allé à la rencontre des candidats dans chaque circonscription des Français de l’étranger. Déborah Abisror de Lieme, candidate pour Ensemble ! - Majorité présidentielle à la 8e circonscription, a répondu à nos questions.
Pourquoi avez-vous souhaité vous présenter aux prochaines élections législatives ?
J’ai toujours été engagée. D’abord dans le monde associatif puis dans la vie politique. J’ai la profonde volonté d’utiliser mes compétences acquises ces dernières années en tant que collaboratrice ministérielle pour les Français de la 8e circonscription de l’étranger et plus généralement pour tous nos concitoyens à l’Assemblée Nationale. Ce n’est pas dans ma nature de rester observer, j’aime agir, être dans l’action.
Quel est votre rapport avec cette circonscription ?
Ma famille vit en Israël depuis presque 20 ans. J’y ai moi-même vécu mais aussi à Thessalonique. Plus généralement j’ai habité près de 10 ans à l’étranger avant de revenir en France faire la campagne d’Emmanuel Macron. Je suis une Européenne convaincue, militante et une Française de l’étranger dans son ensemble. J’ai toujours été une militante contre l’antisémitisme, l’antisionisme et plus généralement en faveur de la transmission et la mémoire.
Je suis également passée par les problématiques de double imposition, l’administratif pour garder un bien en France, le parcours d’un enfant né à l’étranger d’un parent non français. Puis j’ai vu ces sujets de « l’autre côté » en travaillant au Ministère des Solidarités et de la Santé. Toute cette expérience je veux la mettre à profit pour nos concitoyens.
En quoi votre parcours est-il marqué par les préoccupations des Français de l'étranger ?
Comme je l’ai dit précédemment, je suis une vraie Française de l’étranger.
Je suis partie de France en 2009 pour aller vivre en Israël, puis en 2010 pour la Belgique et les institutions européennes. Ce fut le début d’un long périple. De la Grèce à l’Allemagne avec toutes les péripéties que les français de l’étranger peuvent rencontrer. Du mariage avec un non français, à la naissance d’un enfant, de la SCI à la vente d’un bien. Je suis familière à tous ces sujets. Et grâce à mes expériences professionnelles, je pense pouvoir être à même de mener les combats de front pour y trouver les solutions adaptées.
Comment voyez-vous le mandat de député ?
Je le vois comme un mandat national avec une attention très particulière portée aux problématiques des habitants de la circonscription. Un député vote et amende la loi. Il a de ce fait une obligation envers tous les citoyens. Mais il est élu sur un programme et des problématiques spécifiques. Et je compte bien me fier à mon programme et être présente pour les citoyens qui m’ont élue.
Quels sont, selon vous, les défis qui attendent les Français de votre circonscription ?
Les défis sont nombreux. Si évidemment faciliter leur quotidien sur le plan administratif est une évidence, cette circonscription est aussi au cœur des enjeux climatiques et sécuritaires de notre temps.
La Turquie joue un rôle clef dans la situation actuelle de l’Ukraine, Israël fait face a une nouvelle vague d’attentats etc. et tout cela au lendemain d’une pandémie mondiale qui nous a tous touchés.
Nous devons faire face ensemble, chacun avec ses spécificités, et je veux accompagner les Français de notre circonscription.
Comment est organisée votre campagne et qui sont vos soutiens ?
Je suis sur le terrain.
Chaque jour une ville à la rencontre des Français qui y vivent. J’ai déjà parcouru plusieurs villes d’Italie et Israël, j’irai dans les prochains jours en Grèce et en Turquie. Je crois aux rencontres et aux problèmes du quotidien.
C’est pourquoi d’ailleurs je propose une permanence itinérante dans toute la circonscription si je suis élue.
J’ai des soutiens de tout bord politique, de la sphère civile comme politique dans chaque pays.
Quels sont les axes de travail que vous souhaitez mener à bien si vous êtes élu ?
Mon programme est riche ! Je veux travailler tant sur la dématérialisation des démarches administratives que sur les équivalences de diplômes. Je veux travailler sur la francophonie et sur les droits sociaux pour les Français de l’Étranger. Mais je veux aussi travailler sur la question environnementale.
L’industrie du textile est l’une des plus polluantes au monde, or l’un des plus gros importateurs au monde, l’Italie, est un pays de la circonscription comme la Turquie, lui aussi l’un des plus gros producteurs. La 8e circonscription des Français de l’étranger peut devenir un symbole de travail commun pour une industrie du textile plus propre et plus respectueuse. Je veux en faire un combat. Je l’avais démarré à mon poste de cheffe de cabinet de Brune Poirson. Je veux le poursuivre pour faire rayonner cette circonscription sur les enjeux environnementaux.
Quel bilan dressez-vous du mandat du député sortant ?
J’ai du respect pour son engagement, ses combats sont aussi les miens.
Je propose une nouvelle méthode, dans la majorité, et aussi un engagement a 360 degrés sur la circonscription. Je pense que pour être dans l’efficacité il faut être dans la majorité. Pour pousser les dossiers, être en lien direct avec le gouvernement, avancer plus vite avec les administrations. Je l’ai vécu en étant collaboratrice ministérielle et c’est pour cela que je veux être une députée de la majorité pour cette circonscription, pour qu’elle compte !