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Qualification 2018 : vers un nouveau rêve américain des Blågult ?

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Écrit par Kristen Collie
Publié le 15 novembre 2017, mis à jour le 18 février 2021

 

Absente depuis 2006 et orpheline de Zlatan Ibrahimovic, la sélection suédoise va retrouver la scène internationale cet été en Russie suite à son énorme performance ce lundi à Milan face à la Squadra Azzurra de Gianluigi Buffon. L’occasion de revenir sur l’épopée des Blågult lors de la coupe du monde 1994 aux Etats-Unis.

 

Un retour en grâce face à l’Italie

Séisme à San Siro ! Les Blågult (bleu et jaune) suédois ont déjoué tous les pronostics en éliminant les quadruples champions du monde italiens. Victorieux 1 à 0 à l’aller, le 10 novembre, grâce au premier but en sélection du milieu Jakob Johansson, les Suédois se sont contentés hier soir, 13 novembre, du match nul 0-0 en Italie pour valider leur billet pour la Russie.

Une performance historique leur permettant de retrouver le gratin du football mondial et espérer réaliser un parcours aussi prestigieux qu’en 1994 où, menée par une génération dorée incarnée par les brillants Tomas Brolin, Martin Dahlin ou autre Patrick Andersson, la sélection suédoise signe un véritable exploit, en terminant 3ème de la Coupe du monde de « Soccer » aux Etats-Unis. Récit de cette épopée.

 

 

Le rêve américain de 1994               

Demi-finaliste à domicile lors de l’Euro en 1992, remporté par les voisins danois, où elle bat notamment l’Angleterre de Gary Lineker, la Suède affiche déjà ses aptitudes à se mêler au top du football européen. Les phases de qualification pour la coupe du monde 1994 aux Etats-Unis confirment cette tendance.

Blågult équipe de football suédoise 1994
Le 11 de la génération dorée des blågult lors du match pour la 3ème place aux Etats-Unis : 
Debout : Nilsson, Kennet Andersson, Ljung, Ingesson, Brolin et Ravelli.
A genoux : Thern, Dahlin, Patrik Andersson, Schwarz et Björklund.
©pesmitidelcalcio.com

Premiers de leur groupe devant la Bulgarie et la France, les Blågult s’envolent pour leur rêve américain avec une équipe composée non pas d’une pléiade de stars mais de joueurs confirmés. Parmi eux, on retrouve le maestro de Parme, Tomas Brolin, co-meilleur buteur de l’Euro 1992, le redouté attaquant du Borussia Monchengladbach, Martin Dahlin et le solide gardien Thomas Ravelli, considéré encore aujourd’hui comme le meilleur gardien de l’histoire de la sélection. Plus qu’une belle équipe sur le papier, la Suède forme un ensemble homogène où le collectif prend le dessus sur les individualités.

 

Prélude d’une épopée

C’est avec beaucoup d’espoir que les joueurs atterrissent en Amérique pour cette World cup de la démesure et du sponsoring. Malgré un tirage compliqué plaçant la Suède dans le groupe B du triple champion du monde brésilien et de la jeune nation russe, les coéquipiers de Brolin savaient qu’une qualification était loin d’être utopique. Pour autant, lors de son entrée en lice face à la modeste équipe du Cameroun de Roger Milla le 19 juin 1994, les Suédois ne parviennent qu’à arracher le point du match nul (2-2). La presse suédoise qualifie ce résultat d’échec et affirme que les hommes du sélectionneur Tommy Svensson n’ont désormais plus le droit à l’erreur. Ces remarques ont vraisemblablement fait écho puisque 5 jours plus tard, les Blågult signent une superbe performance en s’imposant face à la Russie 3 buts à 1, grâce à des buts des inévitables Tomas Brolin et Martin Dahlin, auteur d’un doublé.

Le destin en main, la Suède s’avance alors face à l’illustre équipe du Brésil, pour l’ultime rencontre de ce groupe. Romario, Léonardo, Bebeto… face à cette pléiade de stars, le défenseur Roland Nilsson témoigne : “Nous savions qu’ils avaient de grands joueurs et une grande équipe. Mais nous savions également que si nous défendions bien, on pouvait faire un résultat.” C’est ainsi que les Scandinaves sont parvenus à contrarier la Seleção en glanant grâce à leur défense et au but du Lillois Kennet Andersson, le point du nul (1-1).

Classement du groupe B de la coupe du monde 1994 avec la qualification de la Suède deuxième derrière les triples champions du monde brésiliens. ©Fifa.com
Classement du groupe B de la coupe du monde 1994 avec la qualification de la Suède deuxième derrière les triples champions du monde brésiliens.
©Fifa.com

L’avènement d’une génération

Les Blågult en suédois, sont alors opposés à l’Arabie Saoudite, une des nombreuses équipes surprises de cette coupe du monde. Les suédois s’imposent logiquement 3-1 grâce à Brolin et un doublé du joueur du LOSC, Kennet Andersson, auteurs tous les deux de leur troisième but dans la compétition. En quart de finale, ils sont opposés à la Roumanie de la légende Georghe Hagi. Le match est tendu et il faut attendre la séance de pénalties pour départager les deux équipes. Comme un clin d’œil du destin, c’est le tout jeune attaquant du Feyenoord et futur star du football suédois et des Celtics Glasgow, Henrik Larsson, qui transforme le pénalty décisif. Larsson, 22 ans à l’époque se remémore : ”J’étais très nerveux ! Je savais que si je le ratais, j’allais être tenu pour responsable. Bien heureusement j’ai marqué et Ravelli a arrêté le pénalty suivant pour nous qualifier en demi-finale.”

En demi-finale, les hommes de Svensson retrouvent le Brésil. Malgré une défense de fer et une prestation de guerrier, les Blågult s’inclinent sur un but de Romario à la 80ème minute. La défaite est cruelle mais la performance est saluée par l’ensemble du pays. En guise de consolation, la Suède termine à une honorifique 3ème place en battant la Bulgarie de Kostadinov sur le score cinglant de 4 à 0. Une belle sortie pour une équipe ayant marqué toute une génération de Suédois et qui a certainement inspiré le tout jeune Zlatan Ibrahimovic, 13 ans à l’époque.

Kristen Collie, 14 novembre 2017

Kristen
Publié le 15 novembre 2017, mis à jour le 18 février 2021

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