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GENEVIEVE GROSLIERE - Présidente de l’AFS-UFE

Écrit par Lepetitjournal Singapour
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 8 février 2018

Geneviève Groslière est, depuis juin 2012, Présidente de l'Association des Français de Singapour et Présidente de l'Union des Français à l'Etranger, section Singapour. Elle revient dans cet entretien sur les grandes missions de  l'association et on y découvre également les passions éclectiques d'une femme de communication : de la promotion d'Eddie Mitchell à la collection de jouets grand format.

Lepetitjournal.com - Quel regard portez-vous sur l'AFS-UFE, dont vous êtes la Présidente ?
Geneviève Groslière - L'AFS-UFE a un poids et un rôle à jouer dans le paysage français à Singapour : la communauté des Français représente plus de 10.000 personnes. Au même titre que l'Ambassade de la France, la Chambre de Commerce, l'Alliance Française, Encore et la Chambre européenne, dans leurs sphères respectives, l'AFS-UFE est chargée d'aider à la meilleure intégration possible des familles. C'est important que l'Association ne soit plus associée à l'image de "femmes qui prennent le thé", mais que les missions qu'elle prend en charge soient au contraire pleinement valorisées. L'AFS-UFE, à travers ses bénévoles, intervient dans de nombreux domaines, par exemple dans les visites à l'hôpital. Elle a développé un vrai savoir faire. Il faut le faire connaître et en faire profiter non seulement la communauté française mais aussi les autres communautés.  

Quels sont les domaines d'action de l'Association ?
L'AFS compte aujourd'hui plus de 3.000 membres. Son activité est organisée autour de plusieurs actions : l'humanitaire, les activités jeunesse, le sport, les soirées, la santé, les visites et découvertes culturelles et bien sûr l'accueil.  Dans ce dernier domaine, elle joue un rôle clé vis à vis des nouveaux arrivants dans la perspective d'une intégration rapide et réussie à Singapour.

Comment l'association fonctionne-t-elle ?
L'association fonctionne grâce à ses bénévoles. C'est un cadre qui permet à ses membres non seulement de construire des liens sociaux et de participer à des activités, mais également de s'impliquer dans l'organisation même de ces activités, les engagements vis-à-vis  des communautés ou le développement des supports de l'Association. C'est d'ailleurs un bonheur, pour la Présidente que je suis, d'être entourée et supportée par tant de personnes de talent.
L'AFS-UFE a créé au fil des ans plusieurs supports de communication. Il y a d'abord La Gazette. Celle-ci est publiée tous les 2 mois, au lieu de tous les 3 mois précédemment, ce qui permet de mettre l'accent sur les évènements à venir. Il y a aussi le flash info qui, 2 fois par mois, informe les membres des évènements de l'AFS et de ses partenaires. Enfin il y a le site internet qui vient d'être relooké après 10 ans de bons et loyaux services.

Vous êtes arrivée à Singapour il y a 12 ans. Quel a été votre parcours avant cette expatriation ?
J'ai dirigé pendant 18 ans une agence de communication. J'ai commencé par travailler chez Eddie Barclay où j'étais initialement chargée de rédiger la biographie des artistes avant de devenir attachée de Presse pour l'international. J'ai travaillé avec des artistes tels que Nicoletta, Eddie Mitchell, Joan Baez ou Supertramp. Plus tard, j'ai créé une première agence, spécialisée dans le sponsoring de courses automobiles, puis une seconde, spécialisée dans la stratégie de communication, la communication en cas de crise et l'organisation d'évènements. Dans ce cadre, j'ai beaucoup travaillé avec les ministères et particulièrement avec le cabinet du Premier Ministre et des laboratoires pharmaceutiques. J'ai fermé cette activité quand j'ai suivi mon mari à Singapour.

A Singapour, vous avez créé, pour ExxonMobil, une structure d'accueil des conjoints et êtes devenue photographe attitrée puis guide du temple bouddhiste de Chinatown
J'ai eu la chance quand je suis arrivée à Singapour d'être accueillie par une société qui m'a aidée dans les aspects pratique de mon installation. Il m'a paru naturel de faire profiter les autres du même type de service en créant une cellule d'accueil pour les conjoints d'ExxonMobil : "Welcome to Singapore". En ce qui concerne le temple Bouddhiste, l'histoire est amusante. A l'occasion d'une visite du lieu sur lequel s'élève aujourd'hui le Buddha Tooth Relic Temple, j'ai rencontré par hasard un moine, qui s'est avéré être le Vénérable Shi Fa Shao. Invitée par lui à la pose de la première pierre, je suis venue avec mon appareil photo. Il m'a demandé de couvrir l'événement et j'ai ensuite été intégrée dans l'équipe de photographes du temple. Dans ce temple, tout était à vendre. C'était une manière de financer la construction : chaque brique, chaque poutre porte l'identité d'un donateur. Il y a une brique qui porte mon nom, et parmi les statues de bouddha, il y en a une dans laquelle j'ai placé un message. Lorsque je fais visiter le temple je montre ma petite statue de Bouddha.

S'agissant de photographie, vous êtes devenue éditrice d'ouvrages dont le produit est intégralement reversé à des charités
En effet, il existe à Singapour un système de Tax exemption attractif pour les donateurs à des charités. Dans ce contexte, les sponsors potentiels ne manquent pas, mais il faut imaginer des produits de qualité qui permettent à ces sponsors d'investir. En y réfléchissant avec deux amies, nous avons eu l'idée d'éditer des livres de photo. Aujourd'hui les deux premiers ouvrages sont épuisés, le troisième arrive à épuisement. Les bénéfices des ventes de ces livres sont versés à des organisations caritatives comme The Straits Times School Pocket Money fund et Food From The Heart.

Avec la photographie, la collection de jouets est l'une de vos grandes passions, au point que vous aviez créé en France un musée du Jouet. N'avez-vous pas été tentée de le recréer à Singapour ?
J'ai toujours eu une passion addictive pour les jouets, et particulièrement les jouets de grande dimension. Une passion que je relie à cette contrainte qui m'a accompagnée pendant toute mon enfance, comme fille de militaire, de ne pouvoir emporter avec moi que ce qui pouvait entrer dans ma valise. J'achète partout où je vais et continue de le faire en Asie. J'ai eu jusqu'à 200 voitures à pédales. En France, nous étions 5 à partager cette passion et avions créé un musée du jouet pour en faire profiter le public. Quand j'ai quitté la France, nous avons fermé ce musée. Les jouets ont été vendus. Je n'ai gardé que les objets qui m'étaient le plus chers. A posteriori, je regrette de ne pas m'être suffisamment renseignée sur ce que je trouverai à Singapour. Peut être aurais-je pu garder les jouets et monter un nouveau musée à Singapour ?

Propos recueillis par Bertrand Fouquoire (www.lepetitjournal.com-Singapour) lundi 29 avril 2013

 

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Publié le 28 avril 2013, mis à jour le 8 février 2018

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