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MUSICA FICTA – "La musique autrement !"

Écrit par Lepetitjournal Singapour
Publié le 19 juin 2013, mis à jour le 20 juin 2013

Musica Ficta est une association française loi 1901 centrée sur la pédagogie musicale. Emmanuelle Loye et Vincent Cateigne fraichement arrivés à Singapour, sont les co-fondateurs de ce projet. Entretien avec deux passionnés de musique.

Emmanuelle et Vincent sont les co-fondateurs du projet Musica Ficta, une association française loi 1901. Ils sont arrivés dans la cité-Etat il y a seulement deux mois !
Vincent est musicien multi-instrumentiste (guitare, voix, percussions, digeridoo, basse) et professeur de guitare et de chant depuis plus de 10 ans. Autodidacte, il est depuis décembre 2012, diplômé de l'école des musiques actuelles (ATLA) en tant qu'intervenant pédagogique. Il enseigne aujourd'hui à Singapour. Emmanuelle est une professionnelle de la communication, photographe amateur et passionnée de musique depuis son enfance.

Lepetitjournal.com-Singapour ? Comment est née votre association Musica Ficta et quel est son fonctionnement ?
Emmanuelle & Vincent - L'association est la structure juridique qui abrite le projet Musica Ficta. La mise en place de cette structure a été rendue nécessaire par le lancement d'une opération de "crowdfunding" avec la plateforme Babeldoor. Pour crédibiliser notre démarche, la structure associative nous a semblé être la plus appropriée. Pour l'instant, Vincent est président et Emmanuelle Vice-présidente. Nous avons des donateurs et soutiens initiaux (logistique, design, supports de communication) qui sont de fait devenus membres de notre association. Notre blog et notre page Facebook, nous permettent de créer des liens bien au delà de nos membres.

Parlez-nous de votre association et d'ailleurs pourquoi avoir choisi les musiques du monde ?
Le projet est né du constat que la pédagogie imaginée par Vincent fonctionnait bien pour tout type d'élève, notamment ceux démotivés par l'enseignement académique classique dispensé par exemple dans les Conservatoires. Basée sur l'intuition, la respiration et les corpo-rythmes, cette méthode avait pour force d'offrir une grande adaptabilité aux préférences et aptitudes de l'enfant, tout en développant chez lui les fondamentaux de la maîtrise musicale : oreille, rythme et touché (pour la guitare). C'est à l'occasion d'un voyage à Madagascar, au contact d'un peuple à la musicalité innée, qu'a émergé l'idée d'enrichir cette méthodologie des techniques de transmission traditionnelles du savoir musical. L'objectif final: créer et faire homologuer une méthode qui serait le fruit de l'analyse et de la formalisation de ce que nous avons pu observer.
Naturellement le périmètre de nos travaux s'orientait vers des pays à la tradition musicale forte et séculaire. Au gré de nos recherches et de nos préférences musicales mais également de notre budget, nous nous sommes fixés d'effectuer notre premier voyage de recherche Musica Ficta à Madagascar, en Afrique du Sud et au Brésil. A l'issue de ce voyage, grâce à la collaboration de la Galerie Goutte de Terre à Paris, nous avons organisé une "Semaine Musica Ficta" avec une exposition combinant photographies et prises de son en direct ramenées du voyage, des ateliers d'éveil musical pour les 4-8 ans et un concert pédagogique autour des rythmes et instruments du monde. Quant à la méthode alternative que nous aspirons à créer : elle prend aujourd'hui vie entre les mains de Vincent. Elle s'affinera dans la pratique mais aussi au cours des recherches que nous continuons d'entreprendre. Ce voyage initial nous a ouvert des perspectives infinies pour construire une méthode qui soit parfaitement nourrie et éprouvée, prête à être homologuée.



D'après vous est-ce que les Singapouriens et au delà, la population asiatique est sensible à la musique ?
Ce serait prétentieux de parler de notre vision et expérience en Asie car nous ne sommes à Singapour que depuis deux mois ! Néanmoins, enseignant la musique à quelques locaux, Vincent a pu constater que la double culture anglo-saxonne / asiatique leur ouvre de nombreuses perspectives. La plupart des élèves sont autant capables d'apprécier une musique chinoise avec du Guzheng qu'un titre de pop anglaise avec une guitare. Nous avons hâte d'aller à la rencontre de la musique traditionnelle et de ses "pratiquants" pour pouvoir approfondir notre diagnostic.

Quel message souhaitez-vous faire passer ?
Nous avons constaté au cours de notre voyage que la musique est un formidable catalyseur de lien social et de développement. C'est également une fenêtre ouverte sur l'identité d'un pays. Alors, à vous Français du monde, tendez l'oreille ! Car comme disait Platon "Si tu veux connaître un peuple, écoute sa musique".

Propos recueillis par Carole Chomat (www.lepetitjournal.com-Singapour) jeudi 20 juin 2013

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Publié le 19 juin 2013, mis à jour le 20 juin 2013

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